Il y a deux mois que les écoles et universités publiques étaient fermées pour multiples motifs, entre autres, des indemnités de logements, la rémunération des frais d’examen, les conditions de travail, les heures complémentaires. Au cours de l’émission Le Débat sur la Rti 1, les deux syndicats de l’enseignement ont demandé au gouvernement de respecter ses engagements pour sauver l’école ivoirienne.
« Le cadre de discussion est censé apporter des solutions à nos revendications. Nous sommes toujours dans l’attente de ce cadre. Si à l’issue d’un mois de sursis que nous avons donné au gouvernement, nous n’avons pas de réponses concrètes, que la population ivoirienne ne soit pas surprise que nous retournions au combat », a affirmé Pacôme Attaby, porte-parole de la Coalition secteur éducation-formation. Il a fait cette déclaration, mardi 2 avril 2019, dans la soirée, au cours de l’émission télé Le Débat sur la 1ère chaîne de Rti.
Des syndicats des enseignants et chercheurs des universités, la coalition du secteur éducation et formation, les deux représentants desdits ministères en charge de l’enseignement y étaient également sur le plateau de télé.
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Cette émission animée par le journaliste Lanciné Fofana traitait de la problématique de la grève dans les écoles et universités de Côte d’Ivoire, depuis deux mois. Partant des propos du représentant du ministère de l’enseignement supérieur, Pr Emmanuel Crezoit, estimant que l’éducation est un bien le plus précieux, pour Pacôme Attaby, « il faut mettre plus de moyens ».
A son tour, Johnson Kouassi Zamina, Secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec), estime que les deux semaines accordées à l’Etat par patriotisme sont largement dépassés. « Les choses ne semblent pas aller dans le sens des aspirations des enseignants qui nous acculent de notre lenteur », a-t-il fait remarquer. Selon lui, une Assemblée générale est prévue bientôt pour examiner les revendications obtenues ou non. « Il faut que l’Etat fasse quelque chose le plutôt possible », a préconisé Pr Johnson Kouassi.
Face aux revendications des syndicats, le Représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rassuré qu’une cellule de veille a été mise en place pour anticiper et régler les problèmes des enseignants.
Magloire Madjessou