Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, dans le cadre du festival du Tchologo dans le département de Ferkessédougou et fêtes de fin d’année 2019, a fait une adresse dite confessionnelle, mardi 1er janvier 2019, devant ses parents de Lafokpo.
«Chers parents, cette année 2019, je vous demande de prier. Parce qu’en 2019, je ne veux plus souffrir. Débrouillez-vous, mais je ne veux plus avoir de problèmes », s’est exprimé en signe de confession, Guillaume Kigbafori Soro, devant ses parents et chefferie de Ferkessédougou. Depuis presque deux ans, il parcourt le pays pour demander pardon et appeler les Ivoiriens à la réconciliation et à la paix.
Car, pour certains, il a été au cœur de la crise postélectorale 2010, mais aussi, en 2002, l’instigateur de la rébellion. « Je ne veux plus de palabres en Côte d’Ivoire. Je vous le dis. Que personne ne vienne me voir pour me demander d’aller combattre Bédié. Il ne m’a rien fait (…) Je suis en train de demander pardon », a rassuré l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo.
« Nous sommes en 2019. Ce qui s’est passé en 2018, il faut qu’on l’oublie. Il faut qu’on soit positif en 2019 », a-t-il ajouté. « Les gens sont si méchants, ingrats et jaloux. Tous les matins, ils allaient se lever et tuer leurs voisins. C’est pourquoi, Dieu ne leur a pas donné ce pouvoir. Le destin d’être humain appartient à Dieu », a estimé le natif de Lafokpo, sans nommer ses détracteurs.
Le président de l’Assemblée nationale est taxé par son parti (Rdr) qui l’a porté au perchoir de cette institution de vouloir briguer la magistrature suprême en octobre 2020. Cette démarche de l’ex Fesciste n’est pas du goût des cadres du Rassemblement des républicains (Rdr). Qui estiment que chaque jour, les actes posés par Soro Guillaume ne sont pas de nature à rassurer le parti pouvoir mais suscite plutôt une forme de défiance et un possible rapprochement avec l’ancien allié politique, le Pdci-Rda…Soro peut-il aller loin et tenir ses engagements ? Confession sincère ?
Céline Djidjé