En prélude à la Journée mondiale de lutte contre la corruption qui se tient chaque année, le 9 décembre, la Côte d’Ivoire, pour des raisons de calendrier a célébré, le vendredi 7 décembre 2018. La ville de Grand- Bassam, Est d’Abidjan, a abrité cette cérémonie, en pointant du doigt les corruptions.
La cérémonie de la Journée mondiale de lutte contre la corruption s’est déroulée à la préfecture de ladite ville. Autour du thème : « s’investir dans la lutte contre la corruption, c’est investir dans le développement.»
« Le Comité local d’intégrité (un démembrement de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Ndlr) souhaiterait des rencontres régulières avec la plateforme anti-corruption dont vous présidez pour des échanges d’information entre les deux structures », a espéré d’emblée la présidente local du Comité local d’intégrité, Florentine Debi Dago.
Diverses administrations publiques centrales sont implantées dans la ville balnéaire. Malheureusement, elles sont souvent confrontées au phénomène à outrance de corruptions et rackets généralisés. « Monsieur le gouverneur, le Comité local d’intégrité de Grand-Bassam vous demande de jeter un regard sur l’hôpital général, le commissariat de police et le tribunal, où les prix des actes et les prestations ne sont contrôlés et varient d’un individu à un autre. Les rackets continuent toujours dans le milieu du transport. Les cours de renforcement obligatoire dans les écoles et l’achat des fascicules deviennent une autre forme d’éducation sans contrôle par le système éducatif », a-t-elle constaté.
Avant de rendre un hommage au préfet Amankon Kassi pour son écoute attentive aux préoccupations du Comité local. La secrétaire de préfecture Ida a promis transmettre fidèlement les doléances du Comité à son supérieur hiérarchique.
La délégation du Comité local d’intégrité conduite par Florentine Dago a cette occasion organisée une marche dans les artères de la ville devant le Commissariat de police pour regagner la Préfecture.
Structure de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, il s’agit de mettre sur pied une plateforme anti-corruption et le Comité local d’intégrité dont les membres sont choisis parmi les organisations de la société civile des localités de la Côte d’Ivoire. Leur mission est essentiellement de prévenir et de lutter contre la corruption et les infractions assimilées.
Salomon Siki, envoyé spécial à Grand-Bassam
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»