Satisfecit pour le travail d’équipe abattu par les journalistes de la Radio nationale catholique (Rnc). Premier Prix radios remporté, samedi, sur une quinzaine de participants. Solange Ablan Epse Silué, journaliste à la Rnc et ayant réalisé le reportage, lève un coin de voile sur le Prix « Compétence » obtenu.
Samedi 7 mars 2020, la Radio nationale catholique (Rnc) a remporté le 1er Prix du concours radio dénommée « Compétence » avec pour thème : « l’hygiène alimentaire dans les espaces de restauration scolaires et universitaires ». Attendiez-vous plus ou moins à remporter ce Prix des radios ?
- (…) les journalistes de cette radio, qui sont des professionnels, n’avaient jamais participé à un concours que ce soit au plan national qu’international.
Pas vraiment. En toute chose lorsqu’on décide de participer à un concours, on vise dans un premier temps le premier prix. C’est dans cet esprit on pensait remporter ce Prix. Néanmoins, ce n’était pas l’objectif premier en participant à ce concours. Nous avions eu un double objectif. Le 1er objectif est de porter haut le nom de la radio, parce que depuis 19 ans d’existence, les journalistes de cette radio, qui sont des professionnels, n’avaient jamais participé à un concours que ce soit au plan national qu’international.
Nous sommes dits qu’il faudrait qu’on prouve la compétence de ceux qui travaillent dans les médias confessionnels, notamment la Rnc, car cela est rare en Côte d’Ivoire. C’est vrai qu’aujourd’hui, de plus en plus, les uns et les autres commencent à intégrer le Prix Ebony mais ce n’est pas tout en temps que les radios confessionnelles s’engagent dans ces compétitions. Le second objectif est de nous projeter à la participation du Prix Ebony, pour voir si nos articles, nos productions seront reconnus par un jury compétent et professionnel.
Le Prix remporté grâce à un travail de l’équipe rédactionnelle. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Concernant le reportage, c’est un sujet que nous avons traité de façon collégiale. Il y a eu aussi dans ce concours d’autres rubriques, à savoir une émission de 15 minutes réalisée par l’équipe et un mémoire de 5 cinq pages à rédiger, toujours avec le thème soumis par la structure Christem organisation.
Vous avez réalisé personnellement ce reportage, en vous rendant à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan, dans les écoles primaires de Yopougon et autres. Quelles ont été les difficultés rencontrées pour ce reportage ?
- Nous avions rencontré des difficultés financières pour la réalisation de ce genre de travail. Les journalistes ont besoin de l’accompagnement de leur structure, à tous les niveaux pour les grands genres tels que les enquêtes, reportages, interview.
Le concours était destiné aux radios. Nous avions rencontré des difficultés financières pour la réalisation de ce genre de travail. Les journalistes ont besoin de l’accompagnement de leur structure, à tous les niveaux pour les grands genres tels que les enquêtes, reportages, interview. Lorsqu’on parle d’hygiène alimentaire dans les espaces et restauration, dans les collègues et universités, cela nécessite une enquête des lieux pour nous enquérir des réalités. Nous avons travaillé sur fonds propres. Il y a eu par la suite des démarches qui ont été menées. Pour se rendre dans ces établissements, il faut avoir au préalable l’autorisation de l’Inspection primaire et des responsables universitaires. Dieu merci, nous avons eu une connaissance qui nous a facilité la tâche et avons eu des autorisations pour se rendre dans les établissements.
A propos de l’université, nous ne savions pas à qui nous adressés pour avoir une autorisation. Renseignement pris, on nous informe que c’est le Centre régional des œuvres universitaires (Crou) qui s’en occupait. Là encore des responsables de ce service nous ont soumis à des procédures (courrier et autres) ce que nous avons fait. Malheureusement, nous étions à la veille des dépôts de productions pendant que le Crou ne s’était pas encore accordé avec nous.
Les responsables nous ont fait comprendre qu’ils ne voyaient pas l’importance de traiter un tel sujet d’autant que nous sommes dans une année électorale. Ainsi, ils ne pouvaient pas nous accorder une interview. Dans les échanges, ils nous ont laissé entendre que ces lieux d’espaces de restauration sont gérés par des particuliers.
Quels étaient les critères de participation à ce concours ?
Il n’y avait pas de critères en tant que tel. Il suffit d’être une radio et produire des éléments demandés. Un reportage de cinq minutes traitant le thème, une émission de 15 minutes et un mémoire de cinq pages.
Qu’est-ce qui explique que la structure mette un point d’honneur sur l’hygiène alimentaire dans les espaces scolaires et universitaires ?
Je pense que quand on parle d’hygiène cela y va de la santé. Les élèves et autres doivent être aussi en bonne santé par rapport à tous ceux qu’on leur propose comme mets dans ces espaces de restauration. Cela y va également de l’évolution intellectuelle des enfants et des jeunes. Pour moi, Christerm organisation a voulu traiter de ce thème parce qu’il est très important du moment, où la santé est avant tout.
Ce Prix fait honneur à la Rnc. Quelles ont été les réactions de la direction et des auditeurs ?
- C’est une première dans la vie de cette radio, qui a aujourd’hui, 19 ans, une fierté, une satisfaction de savoir que son personnel, ses agents sont en mesure de faire valoir leur compétence.
Cela été toute une joie pour la Radio. C’est une première dans la vie de cette radio, qui a aujourd’hui, 19 ans, une fierté, une satisfaction de savoir que son personnel, ses agents sont en mesure de faire valoir leur compétence, ailleurs, en montrant un peu ce qu’ils produisent tous les jours. Nous avons reçu des messages de félicitations, des mails etc. Les lots que nous avons remportés sont composés d’un ordinateur portable, de trois micros, des produits d’hygiène, d’un diplôme de participation.
Quelles sont les perspectives de l’après 1er Prix radios ?
Particulièrement, cela me donne une motivation de m’inscrire pour la compétition lancée au niveau des journalistes. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. C’est un début. Aujourd’hui, nous pouvons aller au-delà de ce concours organisé par une structure privée, pourquoi ne pas concourir au Prix Ebony, récompensant les meilleurs journalistes.
La Nuit de la communication ou Ebony 2020, c’est dans huit mois. Comment la Rnc se prépare pour marquer son passage, surtout que vous n’avez jamais participé ?
Nous nous préparons à participer à Ebony 2020. Déjà, avec la dernière édition d’Ebony à Yamoussoukro, nous avions eu l’envie de nous engager désormais à ce concours. C’est ce qui a suscité en nous l’idée de participer à ce prix « Compétence » pour déjà commencer à nous préparer.
Pour un grand Prix comme Ebony, il ne faut pas attendre l’année mais il faut se préparer déjà. Nous sommes en train de faire nos productions pour les proposer au Prix Ebony. L’une de nos productions est déjà reconnue, c’est une satisfaction pour nous que nous sommes bien lancés pour la Soirée de la communication qui arrive.
Réalisé par Magloire Madjessou