Durant trois jours (16,17 et 18 août), plus de 250 modérateurs, bergers, fondateurs et membres de communautés et fraternités nouvelles catholiques ont participé à l’Université missionnaire organisée par la Communauté catholique des enfants de Padre Pio, au Foyer jeune Viateur de Bouaké (nord). Ce dimanche 18 août, père Eric Norbert Abekan a animé un enseignement et présidé la messe de clôture.
«Nous qui faisons des prières pour les malades, Dieu nous inspire quelquefois des paroles de connaissances, de prophéties, etc. Mes chers amis, si nous disons des paroles de connaissances, de prophétie et que rien ne se réalise, il faut revoir votre charisme. Il y a quelque chose qui ne va pas », s’est inquiété l’exorciste du diocèse d’Abidjan, père Abekan, au cours du thème qu’il développait, « Missionnaire, prophète de son temps ». C’était en présence des fondateurs, modérateurs et membres de communautés et fraternités nouvelles.
Pour l’exorciste de l’Archidiocèse d’Abidjan, le seul moyen pour vérifier les paroles de connaissances ou prophéties sont les témoignages des fidèles. Indiquant que dans le cas d’une personne souffrante venue participer à la prière, la décision de guérison revient à Dieu. « Dieu est souverain et la guérison n’est pas seulement que physique ; le scanner que nous autres n’arrivons pas à découvrir: la haine, la rancune, Dieu va jusqu’à la source de nos maux pour nous guérir», a expliqué père Abekan, tout en temps insistant qu’il n’y a que Dieu seul qui inspire des paroles de connaissances.
Le conférencier a donc invité les participants de l’Université missionnaire à avoir de l’audace prophétique et la mission à eux confiée doit les conduire inéluctablement à Jésus Christ. « Aucune prophétie n’est venue de l’homme. Elle est portée par l’Eglise de Dieu », a conclu le père Abekan.
Des missionnaires stars
Le Révérend diacre permanent de l’Archidiocèse de Korhogo, David Pio et initiateur de l’Université missionnaire, a souligné quelques solitudes du missionnaire, dans son enseignement. A savoir la solitude de volonté et de contraintes.
Pour le diacre, le missionnaire chrétien doit prendre le temps pour se retirer, affronter les adversités et les échecs de la mission avec foi et persévérance. « Il faut faire confiance au Seigneur pour chaque situation de nos vies. Le Seigneur pourrait susciter de l’adversité dans ton élévation, une situation d’incompréhension (…) Sur la terre, ce n’est pas tout ce que le Seigneur fait que nous allons cerner », avertit-il.
Le diacre permanent a dénoncé, par ailleurs, des missionnaires se considérant comme des stars. « Ne voyons pas dans les portes que Dieu nous ouvre la mission comme des formes de réussite sociale. Ce n’est pas tant les voyages missionnaires qui sont importants mais notre relation avec le Seigneur, l’authenticité de ce qu’on vit qui est important », a martelé le diacre Pio.
La messe de clôture du dimanche a été officiée par le père Abekan. Dans son homélie, il a demandé au Seigneur de monnayer la formation reçue par les missionnaires, afin que les communautés et fraternités nouvelles aillent toujours de l’avant.
Magloire Madjessou, Envoyé spécial à Bouaké