Lors de sa conférence de presse du mardi 28 mars 2023, le porte-parole du Pdci-Rda a dénoncé les irrégularités observées dans la répartition des ressources budgétaires. Véritables causes de la pauvreté à l’intérieur du pays.
Le porte-parole du Pdci-Rda, Bredoumy Soumaïla, a affirmé à la maison du parti qu’actuellement c’est l’Ouest de la Côte d’Ivoire, qui ploie sous un fort taux de pauvreté. « Aujourd’hui, quand on parle de pauvreté, ce n’est plus le nord du pays qui est concerné. C’est plutôt l’ouest du pays qui est la zone la plus touchée avec un taux de pauvreté de 68 % », a-t-il affirmé, lors d’une conférence de presse en prélude au congrès extraordinaire du parti.
Pour le porte-parole du Pdci-Rda, l’ouest est victime de l’irrégularité dans la répartition des ressources budgétaires allouées aux collectivités locales.
Car, selon lui, comment comprendre que certaines régions dont la démographie est moins importante, possèdent assez de communes que celles bénéficiant d’une grande concentration de la population. C’est le cas de la région du Kabadougou (nord) divisée en 9 communes pour une population de 290 000 habitants et bénéficiant d’une dotation budgétaire de 3,4 milliards F Cfa.
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Alors que la région du Gbêkê, qui a une population de plus de 2 millions d’habitants ne comprend que 2 communes et une dotation budgétaire de 2, 6 milliards F Cfa. Aussi, la région du Hambol avec une population de 600 000 habitants bénéficie-t-elle de 11 communes, avec une dotation budgétaire de 4, 4 milliards, tandis que la Nawa qui a plus de 1 million d’habitants est répartie en cinq (5) communes et reçoit une dotation budgétaire de 3, 3 milliards de F Cfa.
Selon Bredoumy Soumaïla, ces exemples « montrent que la communalisation est loin d’être en rapport avec la population. La dotation budgétaire par région, elle non plus n’est pas en relation avec la population. On constate une grande inégalité. (…) Au niveau de régions et communes, on observe que sur un budget de 11.000 milliards F Cfa, seulement 300 million de Fcfa soit 2,7 % sont destinés aux collectivités locales. Pire, la dotation de l’Etat dans ce budget qui n’est que de 108 milliards de F Cfa provient des recettes partagées. On comprend alors pourquoi la pauvreté a trouvé un terrain fertile à l’intérieur du pays », a-t-il conclu.
Actuellement, selon les chiffres officiels, le taux de pauvreté tourne autour de 30 %. Le gouvernement est en train d’œuvrer dans le but de le faire baisser.
Aka Ahoussi