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Côte d’Ivoire, un 3e test de responsabilités des journalistes s’ouvre ce samedi

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Les journalistes présents lors du vote, le 21 juillet, à la Salle de Conférence du ministère des Affaires étrangères Plateau/Ph Credochristi

L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) est convoquée encore une fois à un autre congrès extraordinaire, ce samedi 14 septembre 2019. C’est à la Maison de la presse d’Abidjan Plateau (Mpa) pour le renouvellement des instances dirigeantes. Un troisième test de responsabilité qui en appelle à élire le nouveau président, en succession à Moussa Traoré. (Opinion libre).

Pour l’élection du nouveau président de l’Unjci, il y a eu déjà deux rendez-vous manqués. Le 3e qui a lieu, ce samedi 14 septembre 2019, est un grand test de responsabilité des journalistes. Il ne sera pas de trop. On l’espère. En tout cas, tous espèrent voir une issue favorable.

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Les deux premiers scrutins ont été entachés de l’irresponsabilité de tous. Surtout de celui du président, César Etou en charge de conduire le10e Congrès pour le renouvellement des instances du Conseil exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), et du président du Comité d’Organisation, Presthone Brou.

Ce samedi matin, à la Maison de la presse d’Abidjan (Mpa) Plateau, deux candidats en lice, pour le second tour. Il s’agit de Lance Touré pour la liste Cohésion, action et professionnalisme (CAP) et de Jean Claude Coulibaly de la liste Nouvelle génération (Ng). Tous les deux sollicitent le suffrage de 521 journalistes inscrits sur la liste électorale, selon le dernier listing. Connaissant l’enjeu du moment, les candidats devront être encore plus responsables que leurs staffs et supporters.

Lors des votes du 21 juillet et du 24 août dernier, il y eut encore, hélas, des va-t-en guerre, des violences verbales, sans oublier les achats de consciences, qui malgré le vote, se faisait au grand jour et sans honte pour certains journalistes.

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Des candidats se sont malheureusement illustrés par cette forme de désinvolture morale, visiblement immorale ; alors qu’ils souhaitent diriger avec « responsabilité », notre corporation pour trois ans ! Des discours lors des différentes campagnes et le face-à-face à la Mpa les trahissent encore bien. Leurs intentions inavouées sont enfin dévoilées et connues de tous. Oh ! Que de plats de mensonges et de trahisons vont couler sur nos vies, lors de ce scrutin décisif. Mais, à condition que chacun y joue son rôle essentiel : être des journalistes encore plus responsable, pour accomplir librement sans contrainte notre devoir et bâtir une nouvelle histoire pour la corporation.

Des deux candidats, à mon humble avis, un seul semblera réunir les chances dont des centaines de journalistes, ont certes découvert depuis que ces scrutins ont été ouverts. Ils retrouvent en lui des valeurs, entre autres, l’humilité, la courtoisie, le respect de l’autre (confrère), l’écoute, un homme de consensus, d’engagement, de responsabilité.

Ce scrutin, pas de bagarre, ni langue de bois. S’il vous plait ! On veut de la responsabilité dans ce scrutin (d’ailleurs comme le recommande le thème dudit Congrès) et que le perdant reconnaisse sa défaite et que le vainqueur salue le vaincu pour travailler avec lui, bien qu’ils aient fait séparément différentes listes électorales. L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), beaucoup appréciée de tous et au-delà de nos frontières, doit demeurer, après cette élection, une boussole incontournable.

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De grâce, pour cette énième élection, finissons-en et désignons, quels que soient les éventuels problèmes qui se poseraient ou surgiraient à élire le nouveau président de l’Unjci. Sinon, notre avenir, à tous, s’arrêtera, ce samedi après-midi.

Et là, on ne doit plus parler de journalistes, parce qu’incapables de surmonter leurs propres turpitudes. Alors que nous sommes, ceux-là même, qui critiquons inlassablement les hommes et acteurs politiques du pays, les indexant de ne pas respecter les règles du jeu pour faire une élection apaisée, sans bruit. Si cet autre rendez-vous électoral échoue, alors taisons-nous pour de bon. Et que nos plumes n’écrivent plus et se taisent à jamais !

Magloire Madjessou

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