En moins de deux semaines, Abidjan a connu deux effondrements d’immeubles. Un à Treichville et aujourd’hui (lundi 7 mars 2022) à Cocody Angré. Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné Nabagné, était sur le plateau de la Rti pour réponde aux préoccupations des Ivoiriens.
Depuis quelques années, en Côte d’Ivoire, on assiste aux effondrements d’immeubles à Abidjan et dans les villes de l’intérieur du pays. En moins de deux semaines, à Treichville et Cocody Angré (Abidjan), des immeubles se sont écroulés sur les habitants causant des morts, des victimes et d’importants dégâts matériels.
Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné Nabagné était sur le plateau de la Rti 1. En 2020, la Côte d’Ivoire a connu 9 effondrements et avant 2020, il y a eu une dizaine d’effondrements. En 2021, deux effondrements selon le ministre. « Quand il y a un effondrement, ce n’est pas la faute au ministre mais celui qui construit son immeuble. Le ministère a une mission de contrôle qui est principalement administratif. Assurez-vous que la personne a un permis de construire, elle doit se faire assister par un architecte quel que soit la construction, dès lors qu’elle est réalisée et les constructions de plus R+2 ont recours à un bureau de contrôle ou un ingénieur conseiller », a affirmé le ministre Koné, en invitant les uns et les autres à s’approprier la loi sur la construction en Côte d’Ivoire.
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En 2021, le ministère a effectué 9 867 contrôles d’immeubles. Avant ces années, précise le ministre, ils ont contrôlé en moyenne plus de 2 000 chantiers. « 2020, nous avons eu à démolir un immeuble et auparavant, zéro démolition. En 2021, nous avons fait 51 démolitions et 2022, nous sommes déjà à 5 démolitions dont la dernière eu lieu, hier (dimanche 6 mars Ndlr). Tout cela montre notre volonté de mettre fin à cette anarchie », a-t-il indiqué, avant d’inviter les premiers responsables de construction attendent le message.
Pour le ministre, insiste-t-il, « ceux qui construisent sont les premiers responsables en cas d’incidents. Quand il y a un accident, le premier condamné, c’est eux. Ils perdront leur investissement mais aussi encourent à des peines d’emprisonnements ».
Concernant le cas d’immeuble effondré à Cocody Angré, et habité depuis 2014, Bruno Koné affirme ne pas engager sa responsabilité mais plutôt il appartient au district d’Abidjan et la mairie de notifier au propriétaire qu’il y a des risques sur son bâtiment. En définitive, il a affirmé que l’Etat de Côte d’Ivoire ne dispose pas de moyens pour mettre des contrôleurs devant les constructions de chaque immeuble à Abidjan.
Magloire Madjessou