Le président Alassane Ouattara a accordé la grâce présidentielle à son prédécesseur Laurent Gbagbo. Cette mesure barre définitivement la route au président du PPA-CI de participer aux prochaines présidentielles.
Dans son discours à la nation du 6 août 2022, le président Alassane Ouattara a annoncé avoir pris un décret pour accorder la grâce présidentielle à son prédécesseur Laurent Gbagbo, condamné à 20 ans de prison dans l’affaire du ‘’braquage de la Bceao’’. Si le profane a approuvé cette mesure et la qualifie d’une étape importante vers l’avancée de la paix, de nombreux intellectuels Ivoiriens la boudent et la qualifient ‘’de cadeau empoisonné’’.
Les personnes n’approuvant pas cette mesure soulignent que la grâce présidentielle est une suppression ou une réduction de sanction pénale accordée par le président de la République. Avec la grâce présidentielle, la condamnation reste inscrite au casier judicaire.
Ce qui veut dire que même avec cette mesure, Laurent Gbagbo est toujours reconnu coupable des faits qui lui sont assignés par la justice ivoirienne. Avec un casier judiciaire entaché, évidemment, il est forclos pour les prochaines présidentielles.
Pour une véritable paix en Côte d’Ivoire, c’est un décret d’amnistie que le président Ouattara devait signer en faveur de son prédécesseur. C’est l’avis de nombreux ivoiriens. Ils l’ont exprimé sur les réseaux sociaux. Etant donné que l’amnistie efface la faute, innocente, blanchit l’accusé, elle était la meilleure mesure à prendre en faveur de l’ex-président, estiment ces internautes.
Après la prise de ce décret, reste à savoir si le camp de l’ancien président va accepter cette mesure.
Aka Ahoussi