La Centrale professionnelle de l’enseignement de Côte d’Ivoire (Cepensci-Dignité) a animé une conférence de presse, à son siège à Cocody-Abidjan, mardi 30 janvier 2024, pour faire un plaidoyer sur l’employabilité des jeunes, qui sortent du cursus scolaire, après leurs diplômes.
L’écosystème emploi-formation est une problématique qui se pose avec acuité dans les pays en développement, surtout en Côte d’Ivoire, a expliqué David Bly Blé, président de la Centrale professionnelle de l’enseignement de Côte d’Ivoire (Cepensci-Dignité), au cours d’une conférence de presse, au siège, à Cocody.
Face à cette situation d’employabilité des jeunes en Côte d’Ivoire, David Blé fait un plaidoyer au gouvernement ivoirien, en abordant des secteurs, entre autres, l’adaptation de formations aux besoins des entreprises, en restant à l’écoute des employeurs ; promouvoir l’entrepreneuriat et l’auto-emploi par le financement et le soutien technique des projets de jeunes entrepreneurs ; signature d’une convention de partenariat entre ministère de l’Education nationale et le secteur privé ; rendre opérationnel le partenariat entre patronat et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique etc.
mettre à jour les offres de formation, en tenant compte des métiers nouveaux, des métiers sous-tension et des métiers à venir
Pour ce qui est du volet formation, la Cepensci-Dignité souhaite la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ; mettre à jour les offres de formation, en tenant compte des métiers nouveaux, des métiers sous-tension et des métiers à venir, et enfin, au niveau employeurs diffuser le répertoire des branches professionnelles pour promouvoir l’employabilité des jeunes.
« notre pays ne semble pas parvenir au bout du tunnel »
Toutefois, le président David Bly Blé a fait remarquer qu’au cours du cycle 2026-2025, la Côte d’Ivoire a rédigé plusieurs documents de politique, plans et stratégies, qui selon lui, « notre pays ne semble pas parvenir au bout du tunnel » et « malgré toute cette batterie de stratégies en vue d’atteindre une employabilité efficace ».
Selon lui, les diplômes comme les Bts Communication, Ressources humaines etc, ces titulaires ne trouvent pas d’emplois sur le marché. « Les acteurs du système éducatif et le patronat ivoirien, il n’y pas d’articulations entre les besoins des employeurs et les offres de formation. Cette situation crée une instabilité de l’emploi, au point que les entreprises ne veulent pas les utiliser », a affirmé Bey Blé.
Pour ce syndicat de l’enseignement en Côte d’Ivoire, qui en compte 15 issus du préscolaire, du primaire, du secondaire général, technique et de l’enseignement supérieur, ce plaidoyer pourrait accroitre l’employabilité en Côte d’Ivoire.
Magloire Madjessou