Fondation Merck : Des journalistes ivoiriens instruits sur la santé

La Fondation Merck en partenariat avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a organisé, mercredi 22 mai 2024, une formation sur des thématiques de la santé comme l’infertilité féminine et masculine, l’hypertension, le diabète à plus de 40 journalistes, dans un hôtel d’Abidjan.

Des films institutionnels de la Fondation Merck ont été présentés aux journalistes à l’effet de voir, de comprendre et d’apprécier les actions posées par cette institution. Ainsi, des thématiques ont été développées par des spécialistes dont le Prof Amadou Coulibaly sur « la sensibilisation et la prévention de l’infertilité ».

Prof Amadou Coulibaly, enseignant-chercheur à l’université de San Pedro et biologiste, a expliqué que l’infertilité n’est pas une stigmatisation contrairement à ce que des personnes pensent. Beaucoup de personnes aperçoivent des enfants avec de grosses têtes, sans parler des signes. Pour lui, c’est parce que nous interprétons très mal les informations.

L’infertilité affecte le chef de famille ainsi que la femme, a affirmé le Prof Coulibaly. En Afrique subsaharienne, la cause de l’infertilité est de 85% chez la femme contre 33% dans le monde. Les infections non traitées, selon lui, peuvent entrainer l’infertilité. Il a préconisé de faire son bilan, 2 fois par an.  Pour lui, depuis 2024, la Côte d’Ivoire a créé 39 centres sur l’infertilité, qui sont en train de prendre forme.

Par ailleurs, pour lutter contre la stigmatisation, le biologiste propose d’éduquer à tous les niveaux ; la formation de tous les adultes et jeunes pour la consultation ; le rôle majeur des médias ; l’implication de la société civile etc.

Quant au Dr Jocelyne Danho, qui intervient à l’Hôpital militaire d’Abidjan et spécialiste en endocrinologie, a épluché les thèmes de l’hypertension artérielle et le diabète. Parlant du diabète sucré, elle dira que c’est une maladie métabolique, on la définit comme la glycémie chronique qui relève de facteurs génétiques, environnementaux.

Avoir les signes de ce mal, selon elle, on commence à avoir une inquiétude. Le sujet atteint du diabète, urine, mange, et boit beaucoup. Selon le médecin, il a y a 3 types de diabète, à savoir de type 1 (début), type 2 (apparition tardive) et type 3 (lié à la grossesse).

Concernant l’hypertension artérielle appelée aussi « tueur silencieux » est liée à la montée de la tension. Les facteurs de risques de cette maladie, dit-elle, sont plus néfastes que ceux qu’on retrouve dans le diabète sucré. La consommation de l’alcool, le tabac etc sont à proscrire.  « Quand on les symptômes, ce sont les céphalées, les palpitations, le saignement du nez, des bourdonnements dans les oreilles, une floue visuelle », a-t-elle indiqué. Autres complications, selon le médecin, « l’accident vasculaire cérébral (Avc), infarctus et l’insuffisance rénale ».

Jean Claude Coulibaly, président de l’Unjci, a assisté à cette rencontre avec ses confrères. Selon lui, les médias constituent dans le domaine de la santé et dans bien d’autres, une excellence interface entre les décideurs et les populations. A propos de la Covid-19, a-t-il affirmé, c’est à travers les médias en Côte d’Ivoire que les autorités ont pu être sensibilisées sur les précautions à prendre pour éviter la maladie.

Pour ces thèmes développés, des prix ont été institués au cours de l’année par la Fondation Merck. La date de soumission des candidatures est fixée au 30 septembre 2024.

Magloire Madjessou