Lundi 1er novembre 2021, des étrangers africains vivant dans ce pays, qu’est la Guinée équatoriale, subissent des violations des droits de l’Homme. Pour eux, ils ne savent pas le tort commis devant les autorités de ce pays. Même quand vous avez vos documents au complet, vous êtes pris manu militari dans la rue ou chez vous, et envoyé dans une prison ou rapatrié.
Les Ivoiriens et Africains vivant dans ce pays frère, qu’est la Guinée équatoriale subissent des situations très difficiles de droits de l’homme, depuis lundi 1er novembre 2021. Selon des Ivoiriens résidants dans ce pays depuis quelques années, c’est le lundi que les autorités ont décidé de contrôler les documents que disposent ces étrangers. Parmi lesdits documents (6) faisant l’objet de contrôle : le passeport, la carte de résident ; un certificat de travail, une attestation d’une entreprise ; le pass-sanitaire contre le Covid-19. Lundi, les autorités policières ont commencé le contrôle de ces documents. Mais selon les étrangers africains, lors des contrôles des documents par la police ou gendarmerie à votre possession, si vous les avez ou non, vous êtes embarqué et jeté en prison. La prison étant remplie depuis cet évènement funeste, d’autres étrangers sont convoyés dans un stade de la ville.
Avec cette situation de violation des droits de l’homme que subit ces milliers d’étrangers actuellement en Guinée équatoriale, selon les témoins, on dénombre à ce jour, plus de 5 morts. Trois Burkinabè et deux Maliens.
« Les forces de l’ordre rentrent dans les domiciles, défoncent les portes et prennent les étrangers pour les envoyer directement en prison. Dans ces prisons, ils ne sont pas nourris comme il se doit… »
Nous avons joint des Ivoiriens vivant dans ce pays. Une dame travaillant chez une personnalité, qui a requis l’anonymat, a confié que, depuis lundi, la situation est explosive. « Les forces de l’ordre rentrent dans les domiciles, défoncent les portes et prennent les étrangers pour les envoyer directement en prison. Dans ces prisons, ils ne sont pas nourris comme il se doit. Si vous avez une personne qui est incarcérée, si vous l’amenez de la nourriture, vous êtes aussitôt arrêtée », a affirmé cette nounou, désemparée et cachée dans un domicile.
Marcellin est Ivoirien résident à Malabo. « La situation n’est pas bonne actuellement. Nous ignorons les causes pour lesquelles les étrangères sont leur cible. L’Etat Equato-guinéen a mis les forces de l’ordre dans les rues. Lorsque vous êtes interpellé, vous êtes aussitôt conduit en prison. D’ailleurs, les Camerounais ont été rapatriés dans leur pays, aujourd’hui. C’était sous mes yeux », a déploré Marcellin. Ajoutant « qu’ils n’ont rien fait comme acte ignoble et disposent des réalisations dans ce pays frère. Les ambassades sont incapables de nous aider, voire en ouvrant leur institution pour que nous puissions nous réfugier. Les gens cassent les portes des domiciles pour vous prendre sans un document judiciaire.»
Avec la situation en Guinée équatoriale, tous les étrangers sont terrés chez eux. Personne ne peut sortir pour aller dans la rue ou au travail. Certains disent n’avoir plus de provisions pour continuer les autres jours ou semaines qui suivent. Une situation délicate pour ces personnes, qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Pour ces étrangers africains, ils soutiennent mordicus que les Equato-guinéens ne souhaitent plus les voir sur leur sol. Ces étrangers vivant dans ce pays, et en particulier les Ivoiriens, appellent de tout leur vœu les autorités de leur pays, afin d’agir promptement et mettre fin à cette situation inexpliquée, de violation des droits de l’homme…dont certains meurent malheureusement depuis lundi…sans moyens de subsistance dans les prisons ou stade du pays.
Magloire Madjessou