Dans 3 jours, le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire rendra son verdict sur la soixantaine de candidature à la présidence de la République. Au cours de l’émission 360 sur Nci, du dimanche 7 septembre 2025, avocat et professeurs des universités ont épluché le cas Gbagbo et Thiam, tout en temps invitant la Haute juridiction a « cassé » toutes ces décisions de radiation.
Mercredi 10 septembre prochain, le Conseil constitutionnel donnera son verdict final au vu de la soixantaine de candidatures à la présidence de la République de Côte d’Ivoire. Cette décision du Conseil constitutionnel est attendue par la population ivoirienne, qui souhaite vivement que tous soient candidats, afin d’éviter au pays une autre crise politique, comme en 2011.
Selon Me Hervé Gouamené, avocat des Droits de l’Homme, le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur l’inéligibilité des candidats Laurent Gbagbo (Ppa-CI) et Tidjane Cheick Thiam (Pdci- Rda), étant jute et créateur du droit, peut passer outre l’absence d’inscription sur la liste électorale, pour déclarer éligible un candidat.
les décisions, qui ont amené à la radiation des candidats Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam de la liste électorale ne sont pas fondées en droit », a estimé Me Hervé Gouamené
« Il peut estimer, que les décisions, qui ont amené à la radiation des candidats Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam de la liste électorale ne sont pas fondées en droit », a estimé Me Hervé Gouamené.
Parlant du braquage de la Bceao, il s’est étonné sur le fait qu’un président de la République peut-il braquer une banque ? « Cette décision de braquer la BCEAO n’est pas fondé en droit », dit-il. Alors qu’en 2010, les décisions prises par le président Gbagbo étaient de permettre aux salariés ivoiriens de jouir de leur dû. Pour le président du Pdci Rda, qui a été retiré de la liste électorale, selon le juriste, curieusement par une décision d’un juge de droit commun, sous prétexte qu’il ne serait pas Ivoirien.
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« Ce sont des décisions qui sont contraires à la loi. Le Conseil constitutionnel, qui est garant de la régularité des décisions des pouvoirs publics, affecte la Constitution devrait pouvoir écarter ces décisions, qui ont été radiés de la liste électorale, les rendent donc éligibles pour la présidence », a-t-il déclaré. Pour l’avocat, c’est une décision de souveraineté et de sagesse.
« Là, où il s’agit de se prononcer sur l’éligibilité des candidats à la présidence de la République, on a la Constitution et le Code électoral. Pour que le Conseil constitutionnel rende une décision souveraine, elle doit s’en tenir à ce que dit la Constitution actuelle, et regarder sur l’application du Code électoral, qui n’est pas visée », a signifié Me Gouamené.
Précisant, en outre, que le Conseil constitutionnel est aussi gardien des libertés fondamentales, s’assure également des régularités des décisions des pouvoirs publics.
En conclusion, il dira que « c’est ce qui fait peur les Ivoiriens pour la semaine qui arrive »
La peur s’empare des Ivoiriens, à l’approche des élections présidentielles d’octobre 2025. Pour le maitre de conférence de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, Arnaud Ouandé Gninima, de s’interroger sur la valeur des leaders politiques, alors qu’ils ne sont pas inscrits sur la liste électorale ? Selon lui, par quelle gymnastique juridique pourra-t-on demain valider leurs candidatures ? En conclusion, il dira que « c’est ce qui fait peur les Ivoiriens pour la semaine qui arrive ».
Magloire Madjessou