Alain Lobognon, ministre et député, a été libéré, vendredi 25 juin 2021, après avoir passé 18 mois en prison. Fernand Dedeh, son ancien conseiller en communication, estime que sa place n’était pas dans ces prisons.
L’ex député de la circonscription électorale de Fresco, Alain Agniman Lobognon, a été libéré depuis ce vendredi, après 18 mois de détention dans les prisons de Côte d’Ivoire. Il avait été accusé ainsi que d’autres compagnons de Guillaume Soro pour tentative de coup d’Etat, en décembre 2019. C’est avec joie que sa famille, ses amis ont appris, depuis ce vendredi sa libération, après tant de procès à son encontre. Certains de ses amis ont écopé plus de 20 ans de prison, là où le président de Générations et peuples solidaires, Soro Guillaume, est condamné à perpétuité.
Fernand Dedeh, journaliste et ex-chef au département Sport à la Rti, qui a été pendant quelques années son collaborateur au ministère des Sports, pense que son ancien patron ne mérite pas d’aller en prison. « Alain Lobognon ne méritait pas d’aller en prison, à plus raison d’y rester pendant 18 mois. Pour moi, c’est une querelle de famille arbitrée par une institution de la République », estime le journaliste. Pour lui, « le père a utilisé la justice pour châtier ses enfants ». Selon lui, au plan de la démocratie et de la justice, il estime que « c’est un très mauvais signe ».
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Alain Lobognon sorti de prison a promis réconcilier le président Ouattara et Soro. Cette décision est battue en brèche par une partie des Ivoiriens. Pour Fernand Dedeh, en politique, on ne dit jamais. « La famille s’est divisée. Si la tension baisse, les intérêts peuvent converger de nouveau. Donc c’est possible que la famille se reconstitue. Il ne faut rien exclure », dit-il. Et d’ajouter « Sauf que les politiques en Côte d’Ivoire agissent souvent sous l’effet de l’émotion ».
Selon le compagnon de Soro Guillaume, il estime que la fin de ce procès ouvre de nouvelles perspectives dans le but de donner à la paix sociale et politique en Côte d’Ivoire, une chance. Ainsi, il invite « la classe politique à une catharsis nationale en vue de garantir aux prochaines générations une nation forte et engagée vers le développement et la prospérité ».
Magloire Madjessou