La passation de charge entre l’ancien et le nouveau président aura lieu, vendredi 2 avril 2021, malgré la tentative de déstabilisation du pouvoir d’État.
Avec la récente élection présidentielle dont le deuxième tour a été remporté par Mohamed Bazoum, le Niger s’apprête à inscrire son nom sur la liste des pays démocratiques en Afrique. Car la passation des charges entre l’ancien et le nouveau président qui aura lieu demain sera une grande première dans ce pays. Mais un incident malheureux a failli gâcher cette démocratie, tant chérie par les nigériens. Il s’agit d’une tentative de coup d’état. C’est le ministre porte-parole du gouvernement Abdourahaman Zakaria qui donne l’information, le mercredi 31 mars 2021.
« Dans la nuit de mardi 30 au mercredi 31 mars, une tentative de coup d’État a été déjouée », a indiqué le communiqué. Qui précise » une enquête a été ouverte », a ajouté la même source, précisant que des « investigations se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs et leurs complices, afin de les mettre à la disposition de la justice ».
Selon le ministre porte-parole du gouvernement, « plusieurs personnes en lien avec cette tentative de coup d’État sont interpellées et d’autres activement recherchées ». Parmi les personnes activement recherchées figure le » cerveau » présumé de ce putsch manqué. Selon des Services de sécurité du Niger, il s’agit d’un » officier de l’armée de l’air chargé de la sécurité de la base aérienne militaire » de Niamey.
Deux jours après cette tentative de coup de force, la vie a repris son cours normal à Niamey. Le gouvernement affirme que « la situation est totalement sous contrôle » et invite « la population à vaquer normalement à ses occupations quotidiennes ». Signalons que cette tentative de coup d’État ne freine en aucun cas, la volonté du président sortant Mahamadou Issouffou de passer demain 2 avril 2021, le relais à Mohamed Bazoum.
Cette cérémonie d’investiture se fera dans un contexte tendu dans le pays, car le candidat malheureux, l’ex-président Mahamane Ousmane, conteste toujours les résultats du scrutin validés par la Cour constitutionnelle. Il a revendiqué la victoire et depuis le 22 mars, il a appelé l’opposition à ne pas siéger à l’Assemblée et l’armée à ne pas tenir compte des ordres donnés par une autorité « illégale et illégitime ».
Ahoussi Aka