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Médias catholiques : malgré leur amour pour le Seigneur, les journalistes catholiques sont pris dans un étau

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Le siège de la Radio espoir à Abidjan Port-Bouët/Ph Credo

Le 1er mai 2021, l’Eglise universelle commémore Saint Joseph, patron des travailleurs dans le monde entier. En Côte d’Ivoire, depuis des années, il existe des médias catholiques, qui font la promotion de l’évangile du Christ, en allant dans les zones les plus reculées. Dans ces médias, travaillent des journalistes catholiques. Dans quelles conditions travaillent-ils pour la promotion de l’Evangile et de l’Homme ? Ont-ils assez de moyens pour rendre compte des activités des paroisses et communautés ? Font-ils bien ou mal le travail de Dieu pour lequel ils sont payés, tous les mois ? Reportage.

Ils sont quelques-uns dans la salle de rédaction, en train d’échanger sur le programme d’activités du lendemain. La plupart des journalistes sont, certainement, rentrés, après une journée de dur labeur. Cet après-midi, à la Radio espoir de Port-Bouët, à Abidjan, le soleil et ses rayons ont disparu du ciel, ce mercredi 21 avril 2021. Dans cette radio, l’une des premières radios privées confessionnelles du pays, les journalistes sont toujours présents, dès 6h du matin, pour débuter la journée, avec des éditions du journal et des informations à collecter sur le terrain. Le travail, dans cette radio, est à la fois épuisant, souligne une journaliste de la Radio espoir. « Tu peux quitter la maison à 7h et y rentrer le soir à 22h. Il n’y a pas de primes pour ces journalistes que nous sommes. Les conditions de travail ne sont pas satisfaisantes », relate-t-elle.

Le travail dans les rédactions

Les appareils comme le Tascam ou l’enregistreur des journalistes, qui existent depuis l’époque du directeur général de la Radio, père François N’Gouan, sont vétustes. Les quelques ordinateurs de travail n’existent que de nom.

Les journalistes travaillant au sein des médias catholiques sont confrontés très souvent à des problèmes. Sur le terrain de la collecte de l’information, du traitement et de la diffusion, ils ne disposent toujours pas de matériels adéquats pour le traitement de l’information. « Lorsque nous nous rendions à une activité pour la couverture médiatique, on ne paye pas le transport. Par contre, lorsqu’il s’agit d’une activité de l’évêque, on paye le transport du journaliste en fonction de la distance et du lieu. 5000 FCFA lorsque c’est le nord et le centre d’Abidjan à 2000 FCFA. Depuis que la pandémie du Covid-19 est survenue en Côte d’Ivoire, en mars 2020, on ne paye plus le transport à part une activité de monseigneur », rapporte la journaliste sous le couvert de l’anonymat, qui y travaille depuis 2014. Les appareils comme le Tascam ou l’enregistreur des journalistes, qui existent depuis l’époque du directeur général de la Radio, père François N’Gouan, sont vétustes. Les quelques ordinateurs de travail n’existent que de nom. Sur 5 ordinateurs, il y a 2 qui fonctionnent. Une réelle difficulté à laquelle sont confrontés ces journalistes de média confessionnel. A maintes fois, la direction de la Radio a été interpellée sur la situation. Mais, elle rétorque aux journalistes d’attendre la fin de l’opération baptisée « Rénovation de l’équipement », qui a été lancée, il y a un an.

Cela n’empêche pas les journalistes de s’appliquer dans leur devoir d’informations. A la Radio Espoir, tous les journalistes sont à la tâche. Un journaliste qui présente le flash de 6h et l’édition de 12h. Un autre est programmé pour le journal de midi fait également le flash de 17h. Enfin, une édition du soir et de 5h du matin. « On travaille comme à l’ancienne époque. Certes, tu vas en reportage avec ton enregistreur, mais c’est le lendemain que tu ne pourras traiter ton information. Alors que certains médias ont déjà publié la même information que vous. Nous n’avons pas aussi de véhicules de reportage. Si nous nous tenons à ce qui se dit, nous n’irons pas en reportage et il ne peut avoir d’édition », explique Céline N’Guessan, Rédactrice en chef du journal à Radio espoir. Un autre journaliste, Jean Jacques Adadé de cette radio, rétorque qu’en parlant de moyens, c’est fait allusion déjà à des agents déclarés à Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), une assurance maladie et des salaires payés régulièrement à radio espoir.

La salle de rédaction de Radio espoir

« C’est déjà bon puisque de telles conditions ne sont pas évidentes dans de nombreuses radios et journaux du pays, même si comparaison n’est pas forcément raison », dit-il. Retransmission en direct d’une activité, une voiture de reportage, un enregistreur pour chaque journaliste, pour lui c’est déjà suffisant mais « il y a toutefois des efforts à faire puisque nos appareils sont vieillissants, les ordinateurs opérationnels sont au nombre de 3 pour 8 journalistes » et « on doit faire la queue en attendant que le collègue finisse avant de s’installer ».

« Nous travaillons dans des conditions difficiles. Les gens pensent que comme c’est une radio qui appartient à l’église catholique, alors elle a les moyens (…) »

A Daloa, dans le centre-ouest du pays, située à 383km d’Abidjan, il y a une station relais de la Radio nationale catholique (Rnc). La vocation de cette radio est de faire uniquement des émissions. Il y a seulement trois personnes qui y travaillent et les charges mensuelles sont énormes. « Nous travaillons dans des conditions difficiles. Les gens pensent que comme c’est une radio qui appartient à l’église catholique, alors elle a les moyens (…) Nous, on se contente de la quête impairée des fidèles, alors que 40% est envoyée à la nationale. La radio ne vit que de dons de certaines bonnes volontés », précise le père directeur Andoche Prégnon. Cette radio est tombée en panne, en 2017. « Sincèrement, nous manquons de moyens dans cette radio. Si on avait des moyens, cela nous aiderait à faire avancer la radio », confie le père. Un plan Marshall a été mis en place pour la radio de Daloa.

Des activités comme la fête des amoureux, les évangélisations etc sont, aujourd’hui « récupérées » par des communautés nouvelles. Elle est obligée, par moments, d’organiser des débats, des reportages de communautés pour avoir un peu de moyens. Or, selon le père, ce sont des activités que la radio organisait pour se faire un peu de moyens financiers. Les factures d’électricité et autres que reçoit cette radio sont estimées plus à de 400.000 Fcfa par mois. Le budget annuel de cette station tourne autour de 8 millions de francs Cfa.

Les radios en Côte d’Ivoire ont une forte audience depuis leur avènement. Celle-ci est due en partie à des agents qui y mettent beaucoup d’énergie et d’intelligence pour un service de qualité. « Nos organes, surtout, catholiques sachent que si les radios ont de l’audience, c’est parce que des personnes humaines y mettent leur intelligence et expertise pour produire des émissions de qualité, qui correspondent aux besoins des auditeurs. C’est fondamental de considérer l’élément humain et de le motiver », fait remarquer Adadé.

Autre lieu. Même réalité. A la télévision nationale catholique, Ecclesia Tv, il y a seulement deux journalistes qui y travaillent, avec des cadreurs et techniciens. Cette télévision nationale confessionnelle créée, cette année 2020, lors de la 110è Assemblée plénière des évêques catholiques, est différent de celui des autres médias. « A 10h, tout le monde est là. S’il y a un reportage ou une interview, le journaliste y va. Où dans le cas contraire, nous allons sur internet pour la recherche des informations ou réaliser des interviews sur des sujets préparés à l’avance. Nous préparons les émissions parce qu’il n’y a pas seulement le journal », décrit Myriam Enoh, Rédactrice en chef de Ecclesia Tv.

Son boulot fait qu’elle rentre vers 23h la maison, en quittant le Plateau, siège de la télévision catholique. Pour Myriam Enoh, elle n’a aucun problème lorsqu’elle doit se rendre à un reportage. S’agissant d’une couverture médiatique, nous nous déplaçons, souligne-elle, avec la voiture de la régie. Par contre, si ce n’est pas avec la régie, la voiture de reportage nous dépose au lieu. « Je n’ai aucun problème à ce niveau. On met les moyens à ma disposition pour me déplacer », reconnait-elle.

« Sur le terrain, la même journée, vous allez couvrir un événement et revenir à la rédaction pour le montage. Quand vous êtes sur le terrain, vous êtes le reporter, le présentateur, le chef d’édition en même temps. C’est vraiment fastidieux. Nous avons essayé de poser ce problème, mais avec le temps, ça va être réglé », pense Enoh.

Les journalistes de cette télévision catholique vivent aussi des problèmes mineurs. En cas de reportage, ils doivent avoir l’accord de la direction pour la couverture médiatique. Toutefois, la télé connait une asphyxie financière. Tout organisateur, d’activité religieuse, qui souhaite que Ecclesia Tv couvre l’événement doit être capable de débourser de l’argent, sinon pas de reportage. La télévision a seulement deux journalistes. Or, cela est très difficile pour une panoplie d’informations que cette dernière est sensée diffusée dans la journée. Une rédaction de télévision a besoin d’au moins 10 journalistes, pour les éditions et les reportages sur le terrain. A Ecclésia Tv, le problème se pose avec acuité. « Sur le terrain, la même journée, vous allez couvrir un événement et revenir à la rédaction pour le montage. Quand vous êtes sur le terrain, vous êtes le reporter, le présentateur, le chef d’édition en même temps. C’est vraiment fastidieux. Nous avons essayé de poser ce problème, mais avec le temps, ça va être réglé », pense Enoh. Le faible effectif des journalistes à Ecclesia Tv est dû à un problème financier que vit la direction, depuis sa mise en service. En prendre autant de journalistes pour une télévision exige de moyens colossaux financiers pour la rédaction. Cette direction, depuis quelques années, n’a pas encore les moyens nécessaires pour faire face à ces nombreuses problématiques, qui plombent gravement la télévision catholique. 

La Radio nationale catholique (Rnc) créée, le 2 février 2001, et située dans le diocèse de Yopougon fait tous les jours sa conférence de rédaction de 45mn (8h15-9h55). Au cours de laquelle les agents font le point de l’activité passée et la programmation des sujets. Dans la journée, il y a 3 éditions du journal et 4 flashs. Les journalistes de cette radio bénéficient de moyens mais restent insuffisants pour la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Dans cette station, les journalistes ont tous un dictaphone, des ordinateurs de bureaux, la connexion internet et une télé à la rédaction. « Certes, nous travaillons mais nous avons cette volonté de faire entendre la radio aux diocèses du pays. Quelle est donc l’image que nous donnons à cette structure ? On est obligé de faire des efforts en utilisant nos propres outils », se désole une journaliste, sous le couvert de l’anonymat. 

4 journalistes et 4 stagiaires y travaillent pour apporter la « voix de l’Evangile » dans le cœur des auditeurs. L’an dernier, plusieurs agents et journalistes ont vu leurs salaires ponctionnés de 70% sous le prétexte que la pandémie à Coronavirus a essoufflé les finances de la radio. Une décision qui a été mal perçue par les agents et journalistes. Un an après, les agents estiment qu’il faut revenir à la normale d’autant plus que le travail abattu est immense et que nombre d’entreprises ont pris d’importantes réformes pour parer à ce problème. Une décision que vivent difficilement les journalistes, qui pensent que la direction doit payer le salaire d’antan. « Malheureusement, on continue de subir chez nous, les conséquences de la Covid-19. Pour l’heure, nous sommes en négociation avec la direction », soulignent-ils. La plupart des rédacteurs de la radio nationale catholique n’ont pas d’assurance maladie, alors que tous les jours, en se rendant en reportage, ils côtoient accidents de circulation ou mort dans l’exercice de leur fonction.

Siège de la Rnc basé à Yopougon Gabriel gare/Ph DR

Père Louis-Hervé Yodé, est le directeur général de la Rnc, depuis septembre 2020. Aujourd’hui, soutient le père directeur, les journalistes disposent de matériels de travail. Toutefois, selon lui, ce matériel est obsolète. « Mais on fait ce qu’on peut, mais lentement, afin de redonner à la radio la place qu’elle doit avoir, en tant que premier média catholique de Côte d’Ivoire », dit-il. En mai 2020, les agents de cette radio ont vu leurs salaires être ponctionnés du fait de la pandémie à Coronavirus. Cette situation regrettable continue de plonger beaucoup d’agents dans le désespoir et de questionnements. Pour le directeur Yodé, la situation sociale et la rémunération de ses employés le préoccupe, et en tant donner une réponse bientôt.

L’information libre

Dans les médias catholiques, les responsables veillent sur l’information comme le lait sur le feu. « On n’est pas libre de publier n’importe quelle information. En dehors de la politique, on couvre toute information : la santé, l’économie, le sport etc. Aussi, avant de publier l’information, le journaliste doit avoir l’autorisation de sa hiérarchie ou celle de l’église catholique », commente Céline N’Guessan. Si l’église permet la diffusion de certaines informations religieuses, mais il y a des sujets tels que la pédophilie, l’homosexualité etc. qui sont des tabous pour ces journalistes. Ils ne doivent pas les publier, sous aucun prétexte. Une difficulté que rencontrent les journalistes des médias catholiques en Côte d’Ivoire. Alors que ces sujets sont abondamment abordés par les médias occidentaux, et relayés par les médias africains, aujourd’hui. Selon des journalistes de médias confessionnels, il n’y a pas de raisons d’être peinés face à cette situation d’information libre. Ligne éditoriale oblige !

Traitement salarial ? 

Les salaires laissent à désirer. Chaque journaliste en parle avec amertume et avec un dégoût prononcé de sa situation.

Les journalistes des médias catholiques en Côte d’Ivoire ne sont pas logés à la même enseigne que les autres médias. Dans ces médias confessionnels, c’est la croix et la bannière. Pourtant, tous les jours, ils abattent un travail colossal et éreintant. Car, ils doivent donner, faire tout pour que des millions d’auditeurs qui les suivent ne soient pas privés de nouvelles ou d’informations. Des pères et mères de familles sont aux abois. Les salaires laissent à désirer. Chaque journaliste en parle avec amertume et avec un dégoût prononcé de sa situation. Certains y sont depuis 10 voire 20 ans. Ceux-ci souhaitent que les autorités ecclésiastiques soient plus regardantes sur les salaires qui leur sont proposés. Certains anciens ne bénéficient pas d’un bon salaire pour faire face aux réalités de la vie. 

« Nous ne sommes pas payés selon le diplôme et l’expérience professionnelle. Nous avons le sentiment que ces salaires se font par affinité », estime N’Guessan. Des démarches sont en cours avec les deux directions de radios pour remédier à ce double, triple et très faible salaire des journalistes. Ces journalistes, en réalité, si la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) est regardant sur les médias catholiques, elles devront payer plus chers leurs employés. Le problème de la Convention collective des journalistes en Côte d’Ivoire commence à entrer dans les mœurs de la plupart des entreprises de presse. Le temps arrive…

Magloire Madjessou

Encadré

Liberté d’information

« Puisque l’Eglise est au service du développement humain intégral. De plus en plus, d’autres dimensions dans la vie, en société, sont dans nos reportages et émissions. C’est une nette évolution. Naturellement, tout média à sa ligne éditoriale, c’est son empreinte et son orientation et nous ne nous y dérogerons pas… », a affirmé Jean Jacques Adadé. Telle est donc la ligne édito de la plupart des médias catholiques. S’intéresser à tout ce qui concerne les activités religieuses en Côte d’Ivoire. Mais est-ce que ces journalistes qui travaillent dans ces médias confessionnels sont libres de diffuser tout ou en partie ? Pas évident.

En 2020, un prêtre du diocèse de Grand-Bassam, père Richard Bilé, s’est suicidé à Affiénou (Aboisso). L’annonce a été faite par le directeur de la communication sur cette radio, père Lambert Yedo Lath. A part cette annonce, aucune autre émission n’a été faite sur le défunt : A savoir comment est-il mort ou suicidé ? Quels sont les commanditaires et les complices ? Qu’est devenue l’enquête dont le père avait annoncé sur les antennes de cette radio. Silence radio. Les auditeurs attendaient plus d’informations sur ce suicide, qui est une première dans l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire. Dans le diocèse de Yopougon, des journalistes ont couvert la destruction d’une paroisse à Biago de Yopougon qui n’avait pas de documents administratifs. La hiérarchie a intimé que l’information ne soit pas diffusée au journal. Voilà autant de problématiques qui défigurent la ligne éditoriale des médias catholiques, et pourtant, on inflige à tous que la vérité est dans l’Eglise catholique.

M.Madjessou

Encadré

Les moyens ?

Des millions d’auditeurs écoutent les radios catholiques soit pour être évangélisé soit pour la guérison. Chaque jour, on est branché à sa radio pour écouter les évangélisations des pères, bergers, modérateurs des communautés, des témoignages de vie, des enseignements, la messe etc. Cela est de bonne guerre. Ceux qui écoutent font de merveilleux témoignages sur leur vie ou disent avoir été guéris par le Seigneur. Ce que le Christ Jésus a fait d’exceptionnel dans leur vie. Les radios catholiques souffrent de finances et de moyens. Les opérations lancées, ici et là, par les responsables de ces médias n’ont pas encore eu de gens, qui viendront donner des moyens pour que la radio ait son autonomie. L’autonomie financière des radios catholiques dépendent des fidèles catholiques et hommes de bonnes volontés. Les radios doivent être financées par les fidèles, afin qu’elles soient opérationnelles et fournissent un service de qualité irréprochable aux auditeurs.

Dans ces radios, le matériel de travail des journalistes, sensés donner l’information, est presqu’inexistant ou encore obsolète. Ils sont obligés de tout faire pour vous apporter chaque jour l’information adéquate. On ignore les sacrifices endurés. C’est aussi leur croix à eux. Les auditeurs, aussi, à leur tour devront participer aux opérations lancées par les radios et télévision pour que l’église catholique ait une totale confiance et dise que nous avons véritablement des chrétiens, capables de faire le meilleur pour leur radio, sans qu’on leur dise de cotiser, de lever des fonds pour faire face à une telle situation quand c’est nécessaire et essentiel. Ou faire des dons spontanés à leurs radios et télévision, sans qu’une opération soit forcément lancée. Les cas des radios relais des villes de l’intérieur du pays mérite qu’on y réfléchisse en profondeur. Ces radios sont essoufflées financièrement, tous les mois. Par moments, pas de subventions de la Commission épiscopale des moyens de communications sociales. A part quelques bonnes volontés qui apportent leur aide.

Pourtant, elles doivent produire et diffuser pour le bien-être des auditeurs, qui souvent sont exigeants et impatients. Les moyens engrangés par ces multiples ou simples opérations, il y a des mois ou années, toute la lumière devra être faite sur cet argent reçu. Et le communiqué publiquement à la radio pour que les fidèles sachent combien a été collecté et à quoi serviront les fonds. Cette visibilité et traçabilité des fonds donnera, à coup sûr, un sentiment de confiance et un contrat social fort, et pourquoi pas, envisager d’autres opérations d’envergure, qui permettrait à chacun et à tous de donner son argent, en toute confiance et sérénité.

MM

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