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Portrait. Ahoua Don Mello cet ingénieur et souverainiste, qui veut gérer le pouvoir d’Etat

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Ahoua Don Mello, candidat à l'élection présidentielle 2025/Ph Sercom

Candidat indépendant à l’élection présidentielle d’octobre 2025, il part seul à la conquête du pouvoir d’Etat, sans la caution de son parti, Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (Ppa-CI). Malgré sa candidature de « précaution ou de responsabilité », et se faisant confiance, il arpente villages et villes pour séduire les électeurs ivoiriens. A travers son programme de 42 idées portant sur « la démocratie, souveraineté et le panafricanisme ».

Ahoua Don-Mello incarne une synthèse remarquable entre excellence technique et engagement politique au service de la Côte d’Ivoire. A 67 ans, fils d’un père Agni et d’une mère Baoulé, il représente dans sa personne même l’unité culturelle de la nation ivoirienne.

Parcours universitaire

Ahoua Don-Mello débute son parcours académique au lycée classique de Bouaké avant d’intégrer le prestigieux Institut national polytechnique Félix Houphouët- Boigny de Yamoussoukro, avec un diplôme d’ingénieur des travaux publics en 1982. Sa soif d’excellence le conduit ensuite en France, à l’École nationale des Ponts et Chaussées de Paris, où il obtient brillamment son doctorat d’ingénieur à seulement 27 ans. Cette formation d’élite constitue le socle d’une expertise technique qui le distinguera tout au long de sa carrière.

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A l’École nationale des Ponts et Chaussées de Paris, où il obtient brillamment son doctorat d’ingénieur à seulement 27 ans

De retour en Côte d’Ivoire en 1986, Ahoua Don-Mello se consacre immédiatement à la formation des nouvelles générations d’ingénieurs à l’Inphb et dans plusieurs autres grandes écoles du pays. Son expertise pédagogique contribue à former plus de 2000 ingénieurs qui participent aujourd’hui au développement national. Sa carrière prend une dimension stratégique lorsqu’il devient directeur de la technopole de Yamoussoukro, pilotant des projets visant à faire de la capitale politique un pôle d’innovation.

ADM et son directeur de communication, Fernand Ahilé/Ph Sercom

ADM et les brevets

Inventeur reconnu, Ahoua Don-Mello détient plusieurs brevets dans le domaine des matériaux de construction, notamment le géopavé, les briques en bois et le bitume de coco, témoignant de sa capacité d’innovation au service du développement durable. Ces innovations illustrent sa volonté constante d’adapter la technologie aux réalités et ressources africaines.

Champ politique et pouvoir d’Etat

En Côte d’Ivoire, il adhère à un mouvement panafricaniste clandestin, révélant déjà son attachement aux idéaux de souveraineté africaine. Arrivé en France à l’âge de 20 ans, il milite au sein de partis communistes avant que sa rencontre décisive avec Laurent Gbagbo, à Paris, en 1983 ne l’amène à rejoindre le futur Front populaire ivoirien. Il devient alors co-fondateur de la première base du Fpi en France, marquant le début d’un engagement politique qui ne se démentira jamais.

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Son parcours politique, marqué par une fidélité inébranlable à l’idéal de souveraineté, connaît plusieurs étapes significatives. Militant de la première heure du FPI entre 1983 et 1996, il gravit les échelons jusqu’à devenir président du comité de contrôle du parti, fonction clé de vigie idéologique. En 1997, en rupture avec ce qu’il perçoit comme une révision idéologique du FPI matérialisée par l’alliance avec le RDR, il quitte temporairement le parti pour fonder « La Renaissance », mouvement destiné à faire renaître la bataille pour la souveraineté.

Le candidat Ahoua Don Mello/Ph DR

L’exil qui suit la crise post-électorale de 2011 ne met pas fin à sa carrière d’expert

Après la rupture de l’alliance FPI-RDR, il réintègre le parti en 2000 et devient conseiller du président Gbagbo, puis ministre de l’Équipement et porte-parole du gouvernement après l’élection de 2010. L’exil qui suit la crise post-électorale de 2011 ne met pas fin à sa carrière d’expert. Sa compétence technique et stratégique est reconnue au plus haut niveau continental, notamment lorsqu’il devient conseiller spécial du président guinéen Alpha Condé.

Cette période consolide son profil de technocrate panafricain respecté et lui permet de développer son réseau international, particulièrement au sein de l’Alliance internationale des BRICS, où il occupe le poste de vice-président chargé des projets stratégiques.

Agoua Don Mello et la vice présidente du Patronat, Me Mahoua Delafosse/Ph Sercom

Il allie à la fois les termes démocratie, souveraineté et panafricanisme, qui compte mettre en place, une fois élu au perchoir de la République de Côte d’Ivoire

Ainsi, depuis le 8 septembre dernier, le Conseil constitutionnel ayant validé sa candidature, il est parmi les 5 candidats pour la conquête du pouvoir d’Etat. Il allie à la fois les termes démocratie, souveraineté et panafricanisme, qui compte mettre en place, une fois élu au perchoir de la République de Côte d’Ivoire. Son parcours illustre la possibilité d’une synthèse féconde entre compétence technique et engagement politique, entre ancrage national et ouverture sur le monde multipolaire émergent.

Pour tout cet engagement, des millions de jeunes ivoiriens et peuples, qui rêvent d’une Côte d’Ivoire souveraine et panafricaniste, le suivent et veulent emprunter ce chemin de l’espoir d’une Côte d’Ivoire multipolaire.

Magloire Madjessou

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