Présidentielle 2020 : Bouaké sous haute surveillance, la population accomplit son devoir civique

Samedi 31 octobre 2020, jour du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Les populations de Bouaké sont allées voter dans le calme, avec une faible affluence depuis 9h.

Élection présidentielle en Côte d’Ivoire du 31 octobre 2020, la population de Bouaké ne se fait pas raconter ces joutes électorales, qui cristallisent l’attention des Ivoiriens et la communauté internationale. Bouaké est allée accomplir son devoir civique, dans le calme, ce matin, dans plusieurs centres de votes. Sillonnant quelques bureaux de vote de la ville, nous avons constatons une certaine timidité, mais pour l’heure, le scrutin se déroule sans heurts, avec la présence dissuasive des forces de l’ordre postées pour la sécurisation du scrutin.

• Avant de constater que « c’est timide »

Kamara Kassima, chef du bureau de vote 7 au Groupe scolaire Broukro, explique qu’il y a 11 bureaux de vote et le bureau 7 compte 424 électeurs et comparé aux autres, nous n’avons pas trop d’engouement. Avant de constater que «  c’est timide ». Même constat dans les groupes scolaires N’Guattakro, saint Viateur, Henri Poincaré, Institut saint Jacques de Bouaké, Epp dar-es-Salam 3, Cafop Eni 2 (groupe scolaire ville Nord et ville sud) tout se déroule bien, en dépit d’une faible affluence des électeurs.

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« Il y’a quelques petits soucis organisationnels donc on n’a pas pu faire le décompte du nombre des personnes qui doivent voter mais un souci au niveau de quelques représentants de quelques candidats Rhdp, qui ont des mandats sans le numéro de bureau de vote », a fait savoir un responsable d’un bureau de vote au groupe scolaire N’Guattakro.

Quant à dame Zadi, elle est électrice à Bouaké. «  Je suis très heureuse d’avoir accompli mon devoir citoyen ce matin. J’encourage chacun à faire comme moi ». Vu la situation socio politique qui présage des lendemains catastrophiques, avec des propos d’acteurs politiques de va-t’en guerre, certaines personnes préfèrent se ravitailler et ignorent le scrutin. La sous-préfecture d’Ando-Kekrenou située à 25km de Béoumi a dressé des barricades tout au long de la voie par des troncs d’arbres coupés. Ces populations expriment : « Il n’y aura pas de vote ici ». Raison avancée : «  On a brûlé le matériel de vote pour l’organisation du scrutin dans la nuit d’hier », a déploré un jeune tout excité.

Eliezer Kékrenou, Correspondant régional