
72 heures après la fin du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, des observateurs étrangers, notamment Africa développement consulting (Adc) et du Réseau des observateurs électoraux francophones (Roef), ont co-animé, lundi 27 octobre 2025, un point de presse, à la Maison de la presse Plateau-Abidjan, pour faire le point du déroulement du scrutin du 25 octobre 2025.
La mission d’observation électorale conjointe d’Africa développement consulting (Adc) et du Réseau des observateurs électoraux francophones (Roef) a présenté ses constats préliminaires relatifs au déroulement du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025 en République de Côte d’Ivoire.
Dans un environnement socio-politique marqué par la consolidation de la paix et la volonté d’enracinement démocratique, fait remarquer l’Adc-Roef, salue le climat globalement paisible et serein ayant prévalu dans les localités observées.
Les procédures électorales essentielles ont été, dans l’ensemble, respectées par les acteurs impliqués
Les procédures électorales essentielles ont été, dans l’ensemble, respectées par les acteurs impliqués, traduisant un niveau satisfaisant d’organisation et de professionnalisme.
Ces missions africaines accréditées en Côte d’Ivoire ont été déployées dans 3 zones stratégiques, à savoir Abidjan, Grand-Bassam et Yamoussoukro. Elles ont pu parcourir 51 centres de vote, dont 380 bureaux de vote et plus de 190 000 électeurs inscrits dans ces lieux de vote.
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Au cours du scrutin, la mission conjointe a relevé quelques difficultés dans certaines localités, entre autres, le déplacement ponctuel de bureaux de vote pour des raisons de sécurité; des retards dans l’installation du matériel électoral et des dysfonctionnements initiaux de certaines tablettes biométriques; le retrait tardif de cartes d’électeurs, parfois durant le vote, ayant ralenti les opérations.

Ces difficultés ont occasionné des retards d’ouverture, note la mission, dans quelques bureaux. Toutefois, la mission salue la réactivité de la Commission électorale indépendante (Cei), qui a permis la résolution rapide de la majorité de ces incidents techniques.
Une participation électorale variable selon les localités; l’absence de représentants de certains candidats dans plusieurs bureaux de vote
Cependant, au cours du vote, la mission conjointe a souligné certaines insuffisances. Une participation électorale variable selon les localités; l’absence de représentants de certains candidats dans plusieurs bureaux de vote; des difficultés d’accès pour les personnes à mobilité réduite ou âgées, notamment dans les établissements à étages.
A propos du décompte des voix, après avoir observé le dépouillement, la mission estime que le processus s’est déroulé publiquement et en toute transparence, en présence des membres des bureaux et des observateurs. Toutefois, la mission conjointe pense qu’il faut un renforcement de capacités techniques des membres du bureau de vote sur la méthodologie de calcul de suffrages et la distinction entre bulletins blancs et nuls.
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Enfin, la mission conjointe recommande aux partis politiques de garantir la présence effective de leurs représentants dans les bureaux de vote pour renforcer la transparence et la confiance dans le processus électoral et de préserver le climat de paix, de cohésion et de stabilité, gages d’un processus électoral apaisé.
A l’endroit de la Cei, elle recommande l’intensification des campagnes d’éducation civique et électorale afin d’encourager la participation citoyenne et le retrait anticipé des cartes d’électeurs et optimiser la logistique pré-électorale pour assurer l’ouverture simultanée des bureaux de vote à l’heure réglementaire, en renforçant la coordination avec les responsables des sites.
Cette mission conjointe est composée d’une quinzaine d’experts électoraux internationaux issus du Sénégal, du Burkina Faso, de la Guinée, du Togo et du Cameroun.
Magloire Madjessou









































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