Le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (Ppa-CI), pour sa deuxième édition de la fête de la renaissance du 5 au 6 avril 2024, s’est retrouvé à Agboville, ville de résistance du peuple Abbey. Des milliers d’Ivoiriens ont communié avec l’ex président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, sur divers sujets. Notamment le prix de cacao, les femmes, le braquage de la Bceao etc.
« Est-ce que c’est normal que dans un pays, la vie soit si chère ? Que les Ivoiriens soient dans l’impossibilité de se procurer ce qu’ils veulent ? Je m’interroge. Comment le prix du cacao peut coûter 5000 FCFA/kilo au Cameroun, 3000 FCFA/kilo au Ghana et en Côte d’Ivoire, on nous dit qu’on a augmenté à 1500 FCFA/Kilo. Une misère », s’est interrogé encore l’ex président ivoirien, Gbagbo sur la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, en parlant de la matière première qui est le Cacao.
Comment le prix du cacao peut coûter 5000 FCFA/kilo au Cameroun, 3000 FCFA/kilo au Ghana et en Côte d’Ivoire, on nous dit qu’on a augmenté à 1500 FCFA/Kilo. Une misère
Selon le président Laurent Gbagbo, lorsqu’il était encore au pouvoir, il a demandé à l’union des principaux producteurs, le Ghana et la Côte d’Ivoire de fixer les prix du cacao, étant donné qu’ils détiennent à eux seuls 60%.
« J’ai donc souhaité qu’on se rassemble et que nous fixions ensemble les prix de vente du cacao, au lieu de subir le prix d’achat que les acheteurs nous imposent. On m’a pris pour un très gros révolutionnaire et beaucoup m’ont fui petit à petit pour ne pas avoir affaire aux » hmmm « . Or on n’obtient rien sans combat, sans lutte, sans se battre », dit-il.
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Aujourd’hui les libéraux ivoiriens, estime-il, bloquent les prix pour se donner les moyens de prendre en gros sur le kilo du cacao, afin de financer la dette abyssale qu’ils vont nous laisser.
Pour finir, il a marqué sa désapprobation face à cette petite hausse du prix du cacao de 1500 Fcfa en Côte d’Ivoire.
Nationalisation des banques…et les femmes
Abordant le sujet à polémique sur le braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Gbagbo est revenu sur la question. Il a dit, sans ambages, qu’il n’est pas responsable de ce fait.
Moi Gbagbo ? Braquer une banque ? C’est manger qui me manque ?
« Quand j’étais en prison à la Haye. Ils me font un procès ici et puis on parle de braquage de la Bceao. Moi Gbagbo ? Braquer une banque ? C’est manger qui me manque ? Ils savent très bien que ce que j’ai fait, ils ne peuvent pas le dire. Parce que s’ils veulent me reprocher quelque chose, il faut qu’ils disent Gbagbo a nationalisé deux banques françaises en Côte d’Ivoire », explique-t-il, devant la foule acquise à sa cause.
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Pour Gbagbo, cette nationalisation des deux banques en valait la peine. Car, dit-il, on a donc fait ça et on a pu payer nos salaires et les salaires de ceux qui étaient au golf. « S’ils veulent m’accuser, qu’ils m’accusent d’avoir quitté la Bceao de Dakar. Voilà, je n’ai pas braqué mais sinon on sait qui a braqué l’argent de la Bceao. La Bceao Man a été braquée, la Bceao Korhogo et Bouaké ont été braqués pendant la rébellion. Où est passé l’argent ? ».
Parlant de la femme, qui est le sujet de fête de la renaissance, Gbagbo a fait savoir que lorsque la Côte d’Ivoire fut indépendante, il avait que 15 ans. A cette époque, rare étaient les femmes militantes.
Selon lui, il faut que des lois soient votées et qui ne discriminent pas les femmes. « J’ai été heureux de voir des femmes comme Danielle Bonie Claverie, Odette Sauyet, Boka Angèle. Elles ont été ministres, ce sont des modèles. Il faut que les filles aillent à l’école, non pas seulement pour être ministres, mais pour avoir la connaissance, qui est le pilier du monde », a-t-il conclu.
Magloire Madjessou avec Sercom