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Rapatriement des Ivoiriens : Copac en appui au Pnsm pour la prise en charge et le suivi psychologique

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Les membres de la Cellule d'urgence médico-psychologie/Ph DR

Avec la crise socio-économique que vit la Tunisie, beaucoup d’Ivoiriens ont regagné leur pays. Ainsi, depuis le 7 mars 2023, quatre vols ont été organisé par l’Etat de Côte d’Ivoire d’environ 150 Ivoiriens par vol. Ces deniers sont à l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) d’Abidjan-Marcory pour des séances psychologiques.

Le ministère de la Santé, de l’Hygiène et de la Couverture maladie universelle a instruit une prise en charge médicale et psychologique des rapatriés Ivoiriens venus de la Tunisie. Celui-ci a particulièrement installé une Cellule d’urgence médico-psychologique pour la prise en charge psychologique des rapatriés Ivoiriens.

Il est piloté par le Coordonnateur du programme national de santé mentale, prof Koua Asseman Médard.  Celui-ci a associé le Centre de counseling professionnel et de la pastorale clinique (Copac pour le soutien psychologique de première ligne des rapatriés.

Plus de 24 professionnels de santé mentale (psychiatres, psychologues et assistants psychologues), dont le père Jean Messingué, Dr psychologue clinicien-psychothérapeute, directeur de la structure Copac.

Au cours de cette prise en charge, 446 rapatriés et 18 enfants accompagnés de leurs mères ont été reçus. Le déroulement de la prise en charge psychologique s’est fait en trois niveaux. Toutes les personnes rapatriées sont individuellement reçues dans les cellules d’écoute, afin de faire un entretien pendant 20 à 45 minutes à l’aide d’un guide d’entretien et d’un test de détresse psychologique.

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Le deuxième niveau porte sur les l’activités de créativité avec les enfants et leurs femmes. Quant aux mères, elles ont reçu de la psychoéducation pour renforcer les compétences dans la reconnaissance de quelques signes de stress et d’angoisse chez les enfants.

La Cellule d’urgence médico-psychologique va, enfin, consister à faire des suivis spécialisés, individuels ou en groupes des personnes reçues qui ont manifesté des symptômes de troubles psychologiques.

« Ces suivis seront faits par le Programme national de Santé mentale, après que les rapatriés volontaires aient regagnés leurs familles. Dans cette catégorie, nous avons par exemple des femmes victimes de Violences basées sur le genre (Vbg), les personnes qui ont subi des évènements traumatiques qui continuent de les affecter fortement et celles qui ont un sentiment d’avoir tout perdu », a fait savoir Pr Koua Médard.

En organisant ces Cellules d’urgences par ledit ministère, il s’agit, entre autres, d’apaiser, soulager et assurer les personnes rapatriées qui sont dans une situation de détresse à verbaliser leurs émotions ; à assurer de la psychoéducation pour renforcer leurs résiliences, des stratégies de relaxation pour éviter de développer des troubles psychologiques ; enfin identifier les risques élevés de déstresse psychologique.

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Le Copac existe depuis 2015. Il met l’accent sur des types de formation, à savoir qualifiantes et diplômantes. Il a pour but de développer les compétences des diplômés et renforcer les capacités des professionnels de l’écoute et de la relation d’aide, en accompagnement psychologique, psycho-spirituel, en coaching et en développement personnel et professionnel.

Magloire Madjessou

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