Accueil A la une Présidentielle 2025 : La CEI explique le processus de parrainage citoyen à...

Présidentielle 2025 : La CEI explique le processus de parrainage citoyen à la société civile, aux journalistes et blogueurs

PARTAGER
Société civile, acteurs des médias, influenceurs, blogueurs en formation à Cocody/Ph Sercom

Certains partis politiques de l’opposition se plaignent, et des candidats indépendants à la présidentielle se retirent parce que jugeant le mode opératoire de parrainage citoyen inique et anti-démocratique. La Commission électorale indépendante (Cei), a expliqué et formé les acteurs de la société civile, les blogueurs, influenceurs et journalistes sur le mode opératoire de collecte de parrainage avec les parties prenantes, vendredi 27 juin 2025, à Cocody II Plateaux Abidjan.

Pierre Adjoumani Kouamé, Secrétaire permanent de la Cei, au nom du président de cette institution, a rappelé aux différents acteurs de la société civile, aux journalistes, blogueurs et influenceurs que le parrainage citoyen, institué en 2020, comme condition d’éligibilité à l’élection du président de la République, est sa deuxième édition.

Selon lui, les leçons apprises, lors de sa mise en œuvre et les recommandations issues de ateliers-bilans, qui en ont résulté permettent, aujourd’hui, à la Cei de renforcer le mécanisme. Cet ensemble consiste à faciliter aux candidats la collecte des parrainages, à l’en croire, et l’examen de ce critère par le Conseil constitutionnel.

Marie Noëlle Belai, directrice des affaires juridiques à la Cei, a indiqué que le parrainage citoyen a été institué pour répondre à certains objectifs. Notamment des candidatures fantaisistes, mais ce n’est pas la Cei qui l’a suggéré, mais plutôt « des citoyens qui l’ont constaté, lors d’un dialogue politique. C’est aussi consolidé la démocratie représentative et surtout quand le candidat à l’élection du président de la République a une assise nationale ».

Selon elle, lorsque le candidat veut être président à l’élection du président de la République, il doit acquérir le parrainage citoyen. Abordant ces questions, la juriste a fait référence aux lois instituant ce parrainage. Le Code électoral, le décret fixant les modalités d’organisation de la collecte des signatures ou le parrainage et la décision de la Cei portant ouverture du parrainage.

A lire aussi: Élections 2025 : Le président de la CEI lance un appel aux partis politiques sur la transparence du processus électoral

Pour elle, le parrainage citoyen est de 1% de l’électorat exigé, c’est à dire dans la localité qu’on aurait choisie

Ces différents articles de loi 25 ; 51 ; 53 ; 54 et 56 en question abordent les questions de parrainages citoyens et les régions dans lesquelles ils doivent avoir lieu. Pour elle, le parrainage citoyen est de 1% de l’électorat exigé, c’est à dire dans la localité qu’on aurait choisie.

Les directeurs de la CEI/Ph Sercom

« Les régions et deux districts, à savoir district autonome d’Abidjan et Yamoussoukro. Les régions, sont au nombre de 31, avec les deux districts cités, cela fait 33. On demande que cela soit au moins dans 50%.  Si le candidat à la candidature doit recueillir le parrainage, l’électorat local ne concerne que les régions et les deux districts », par contre, selon la juriste, « il a le choix d’opter 17 régions seulement ou de prendre 16 régions et d’ajouter un district comme le candidat peut décider de prendre 15 régions et d’ajouter les deux districts ».

L’article 54 prévoit que le parrain ne peut parrainer qu’un seul candidat. Pour le même article, selon elle, prévoit l’invalidité d’un parrainage. « S’il arrivait qu’un candidat avait le même parrain que l’autre candidat, au moment du contrôle, c’est celui qui a déposé le premier ses dossiers de candidatures, qui aura le parrainage. Par contre, le second n’aura pas de parrainage parce que le parrain aurait déjà donné son parrainage à un autre ». Le Conseil constitutionnel va invalider ces dossiers, mais il doit le faire dans un délai de 48 h.

L’article 54, en plus propose des sanctions, des interdits, les organes impliqués dans le parrainage.

Le dernier article 56 souligne que le Conseil constitutionnel est le juge d’éligibilité, et vérifie les parrainages. Lors des échanges, la directrice des affaires juridiques de la Cei a expliqué que l’ouverture des dossiers de parrainage commence le 1er juillet et prend fin le 26 août 2025.

Invalidation de parrainage

Le parrainage ne concerne pas les camps de cantonnement militaire ou paramilitaires, les services de santé

La CEI a expliqué longuement aux acteurs de la société civile, journalistes et blogueurs les dangers qu’ils encourent (parrains) des sanctions prévues par la loi, au cas où, la personne parraine plus. Le parrainage ne concerne pas les camps de cantonnement militaire ou paramilitaires, les services de santé. Des peines d’emprisonnement et amandes sont prévues. A savoir d’un mois à un an, et d’une amende de 100 mille à 1 million de francs Cfa.

A lire aussi: Présidentielle 2025, Cei, profil de candidat… L’Église catholique « doute de l’indépendance de la commission électorale »

Abordant l’aspect technique de la machine biométrique que devra utiliser les candidats à la candidature, Camille Seka, directeur de la technologie, de l’information et de la communication à la Cei, a indiqué que chaque candidat à la présidentielle aura droit à un terminal mobile ou un fichier excel. Pour lui, le terminal mobile est utilisé par les collecteurs de signature, par les candidats qui l’ont mandaté. Le terminal mobile fonctionne avec l’internet et une carte Sim à la charge du candidat à la candidature.

La société civile, les influenceurs, journalistes…

Selon le technicien, dans le registre papier, tous les parrains rencontrés doivent être inscrits et avoir signés le registre. On inscrit sur le papier, le nom du groupement de parti politique, le nom de la région, le nombre total de parrains en chiffre et en lettre…

Edouard Djoussou, directeur des études et services civiques à l’institution en charge des élections, clôturant cet atelier d’informations et d’échanges, s’est félicité que le système biométrique, qui est une innovation, obéit à la prise en compte des recommandations des candidats et partis politiques pour simplifier cette importante opération. Pour lui, « le système est simple, fiable et sécurisé ».

Magloire Madjessou

PARTAGER