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Côte d’Ivoire, des ex-ministres de Gbagbo rentrés d’exil du Ghana expliquent l’absence de Katinan

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Justin Koné Katinan exprime son mécontentement et parle à son petit frère du Nord /Ph DR

L’amnistie accordée par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le 7 août 2018, aux prisonniers de la crise postélectorale et des exilés fait son effet. Des anciens barons du régime de Laurent Gbagbo sont rentrés d’exil, après près de 8 ans. Mais l’argentier, le ministre Koné Katinan et porte-parole de Gbagbo y est resté pour continuer la lutte politique.

Les nombreux militants présents à cette cérémonie n’avaient qu’un seul nom à la bouche, celui de Koné Katinan. Tous voulaient savoir les raisons qui ont motivé le non-retour du dernier ministre du Budget de Laurent Gbagbo. Et le ministre Emile Guiriéoulou de dissiper leurs inquiétudes. « Katinan est au Ghana pour continuer la lutte», a d’abord souligné M. Guiriéoulou, porte-parole des exilés.

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  «C’est vrai notre combat a porté. Laurent Gbagbo a été acquitté mais le serpent n’est pas encore mort. Il faut continuer de le battre. La présence de Katinan et autres au Ghana participe d’une stratégie. Nous avons décidé de maintenir une équipe en arrière garde au Ghana, une équipe de veille», a-t-il expliqué par la suite.

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Le ministre Émile Guiriéoulou, président de la Coordination du Front populaire ivoirien en exil, conscient de la nécessité de la posture d’exilé dans la bataille qu’ils ont menée et qu’ils continuent de mener, a remis la charge de la direction de la Coordination à son 1er vice-président, le ministre Koné Katinan. Cette cérémonie s’est tenue la veille de leur départ pour Abidjan en présence de plusieurs exilés.

Au Ghana, Koné Katinan ne chôme pas. Il a écrit plusieurs ouvrages dont «Idéologie, conscience et combat politique en Afrique». Dans ce livre, Katinan  évoque la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire et qui s’est ponctuée par la chute de son mentor, Laurent Gbagbo en avril 2011. Pour Koné Katinan, l’intervention militaire en Côte d’Ivoire, ne se limitait pas seulement à la question des divergences post-électorales de 2010-2011.

« La violence militaire perpétrée par l’armée française au cours du mois de mars 2011, ne visait pas seulement à vaincre militairement la Côte d’Ivoire. L’objectif stratégique était de traumatiser, par la terreur des armes, le peuple ivoirien, dont la résistance héroïque de dix ans, était un précédent dangereux pour l’ordre dominant, et au-delà de ce peuple, tous les Africains. La lourdeur des détonations des bombes, les vrombissements des hélicoptères de combat (…) ne visaient que cela », souligne l’auteur. Divisé en deux parties pour 241 pages en tout, ce livre a été préfacé par l’ancien ministre Lazare Koffi Koffi.

Source : linfodrome

°Titre et chapeau sont de la rédaction

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