Ces femmes intellectuelles mais surtout nanties de gros diplômes dans divers secteurs d’activités, on en compte désormais beaucoup en Côte d’Ivoire. Et, ce grâce à la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoirs de décisions ». Elles viennent d’accroitre leurs connaissances en genre, en empochant un énième parchemin.
Samedi 14 décembre 2019, la Chaire Unesco : « Eau, femmes et pouvoir de décisions » en Côte d’Ivoire a organisé la sortie de la 2e promotion des experts en ingénierie du genre. 33 diplômés. Dont 98% sont des femmes, toutes avec au moins trois diplômes en poche.
Mais, elles ont décidé de se former et d’acquérir un autre diplôme en genre pour contribuer aux efforts de la Côte d’Ivoire en matière d’intégration du genre dans les politiques, programmes et projets de développement. Ces femmes pétries d’un intellectualisme avéré, assorties de solides expériences de plus 15 ans dans le public et le privé ont séduit le public venu les soutenir.
« Il a fallu que je vienne à cette cérémonie de graduation en ingénierie du genre pour savoir que la Côte d’Ivoire regorge de cadres, d’intellectuelles compétentes qui sont des femmes présentes dans la salle. Je suis simplement impressionné par la qualité de leurs diplômes », se réjouit un invité, présent à la cérémonie.
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C’est le cas des femmes de la 2e promotion de graduation dont Joëlle Boua, ingénieure agroéconomiste, titulaire d’un Master of Business administration. Enseignante chercheure à l’Inp-Hb de Yamoussoukro. Dame Joëlle Boua totalise 17 ans d’expérience de consultance en développement communautaire et management des Pme et 14 ans dans l’enseignement. Celle-ci a été le point focal du genre du projet Banque mondiale-Waap.
Quant à Grace de Lima Appia, elle est socio économiste. En 2013, elle obtient une Maitrise en sciences de gestion à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. En plusieurs années, elle a participé aux études de faisabilité financière, d’évaluations d’impacts socioéconomiques telles que les études sur l’élargissement du boulevard de Marseille, l’aménagement du boulevard Mitterrand et enfin le 4e pont d’Abidjan et la ligne 1 Métro d’Abidjan.
Dans le domaine de la formation du Génie électrique, énergétique en Côte d’Ivoire, l’on peut compter le nom de l’ingénieure Nathalie Kouakou Djevie. Licenciée en Sciences physiques et d’un Master II en Génie électrique, énergétique et en énergie renouvelable à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement de l’université de Ouagadougou. Depuis septembre 2017, elle occupe le poste d’ingénieure prévision de la consommation électrique à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie). Elle intervient également en management des projets à l’université Senghor de Dakar (Sénégal).
La ministre Euphrasie Yao Kouassi, titulaire de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoirs de décisions », totalisant 30 ans d’engagement au service du genre et du développement durable en Côte d’Ivoire, permet à d’autres femmes de l’administration de se former et d’être capables de répondre efficacement au défi du genre en Côte d’Ivoire. Ce défi est désormais depuis quelques années, la préoccupation des institutions politiques. Ces nombreuses femmes devenues des expertes en ingénierie du genre donneront entièrement satisfaction à leur pays, mais aussi à l’Afrique, afin de briser les barrières d’inégalité et d’injustice criardes entre homme et femme.
M. Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»