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Euphrasie Yao (Journée nationale de la paix) : « Les femmes doivent ramener la paix en Côte d’Ivoire »

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Les femmes interconfessionnelles en mission pour la paix en Côte d'Ivoire/Ph Credochristi

Plusieurs femmes issues de confessions religieuses ont été formées, vendredi 15 novembre 2019, au siège de la Chaire Unesco Riviera Cocody, à l’occasion de la Journée nationale de la paix en Côte d’Ivoire. Une conférence publique organisée en collaboration avec les Communautés régionales pour l’autonomisation et la paix (Crea-Paix) et la Plateforme interconfessionnelle des femmes de Côte d’Ivoire.

La 23e Journée nationale de la paix a donné lieu à des actes forts d’engagement pour la Côte d’Ivoire en quête (encore) de paix. Engagées au sein de la Plateforme interconfessionnelle des femmes de Côte d’Ivoire (Pifci), elles ont été instruites autour du thème : « Et si la paix avait un coût ». « Vous êtes des femmes de paix ! Vous êtes des femmes engagées ! Vous êtes des femmes qui avez décidé de tout abandonné pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix. Vous avez compris l’importance de la paix », a déclaré à l’entame de la conférence publique, Euphrasie Kouassi Yao, Conseillère spéciale du président de la République chargée du Genre.

Se félicitant d’être la marraine de la plateforme, la main sur le cœur, l’ex ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’Enfant a pris l’engagement avec ses filleuls de construire les fondamentaux de la paix. « Les femmes doivent ramener la paix en Côte d’Ivoire. Donc ne soyez pas hésitantes », a-t-elle exhortée. Parlant du concept paix, la conférencière Euphrasie Yao a indiqué qu’elle renferme trois forces dans le monde, à savoir la paix, la violence et la passivité. « Si ceux qui sont dans la force de la paix sont en activité, ils vont supplanter ceux qui sont dans la violence. Maintenant, si ceux qui sont dans la passivité viennent accompagner les artisans de paix, vous verrez qu’on ne parlera plus de violences », a argumenté l’experte en Genre et développement.

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A l’en croire, la paix est une activité et non une passivité. « La paix est également un engagement qui se pratique tous les jours. C’est quand on va former un contrepoids majoritaire ; la paix prime dans les interactions humaines, qu’on peut susciter une remise en cause de la violence et gagner la confiance des autres », a estimé la conférencière. Elle schématise cette possible paix par la réalisation d’activités qui verra avec la participation des partis politiques et des violents. Ainsi, soutient-elle, la Côte d’Ivoire avancera.

 La paix, à tous les niveaux

En définitive, elle a souligné que la paix est un choix de vie individuel, collectif, économique, politique. « La paix doit se faire à tous les niveaux. Ne croyez pas seulement que la paix est au niveau politique. Il y a la paix au niveau politique, économique, social. Chacun a un rôle à jouer pour qu’on est la paix en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde », a soutenu l’oratrice.

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Malgré les nombreuses définitions données par les instituts, organismes, scientifiques sur la paix, cette dernière a un énorme coût pour la société humaine. Ce coût, selon elle, passe par le maintien de la paix, la restauration (rétablir la paix perdue), l’arrêt du développement, le niveau familial, communautaire. Crea-paix, instrument au service de la paix et mis en place en juillet, propose selon l’initiatrice Kouassi Yao, l’autonomisation des femmes pour la paix. Outre l’objectif de cet instrument féminin, elle veut mener des actions stratégiques telles la conscientisation, la formation et des actions concrètes.

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Les participantes, en retour, ont fait des contributions pertinentes, en insistant que cette denrée si précieuse, et en quête par le pays doit être instaurée par elles. Déjà, des femmes chrétiennes à travers des actions et slogans « Piétine moi, je te demanderai pardon » font leur effet comme ciment de la paix. Ensemble et pour clore la conférence, les filleuls de Euphrasie Kouassi Yao, ont récité en choeur la fabuleuse prière de la paix composée par Saint François d’Assise : « Seigneur fais de moi, un instrument de ta paix … ».

Magloire Madjessou

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