Côte d’Ivoire, la dépouille de Wattao à Abidjan, l’armée et les Ivoiriens le pleurent

Ils étaient nombreux, ces Ivoiriens et parents du défunt Colonel-Major, Issiaka Ouattara, à avoir effectué cet après-midi, du dimanche 2 février 2020, le déplacement à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour accueillir sa dépouille mortelle.

La grande famille de l’armée a rendu à leur manière un hommage à leur collègue d’arme, Issiaka Ouattara alias Wattao, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Port Bouët, en présence de leur ministre de tutelle, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat chargé de la Défense et des personnalités politiques et civiles.

Rassemblés pour le recueillement et la prière en son nom, un de ses frères d’armes et proche de lui fait quelques témoignages sur le soldat. « Nous acceptons l’épreuve qui nous frappe aujourd’hui », a dit un officier de l’armée.

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Pour lui, c’était un homme de grandeur, incarnait des valeurs humaines. Demandant à Allah le Miséricordieux de l’accueillir auprès de lui.

Quant aux imams présents, ils ont élevé des prières pour l’ex-officier des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire. Qui pour certains, de son vivant sur cette terres des hommes, a par moments, fait du bien, pour d’autres, son passé était tumultueux, avec la rébellion de 2002 et la crise postélectorale de 2011.

La grande muette dans son ensemble a rendu un hommage à un soldat dévoué et discipliné pour la cause de sa patrie. Des visages graves, attristés comme celui de Cherif Ousmane et bien d’autres exprimaient la tristesse et l’émotion, d’un frère d’arme, qui part vers Allah, sans connaitre l’issue des élections présidentielles d’octobre prochain. Une présidentielle aux enjeux difficiles et inquiétants pour bon nombre d’Ivoiriens et d’observateurs internationaux.

Issiaka Ouattara est décédé, le 5 janvier 2020, à New York (Etats-Unis). Il souffrait de diabète et de dingue aigüe qui l’avait conduit d’abord au Maroc puis au pays de l’Oncle Sam à la demande des autorités ivoiriennes. A l’annonce de son décès, le Chef de l’Etat, Ouattara, le lundi 6 janvier, avait exprimé ses condoléances à sa famille et au roi de Bouna.

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Pour avoir servi la Nation, avec dévouement et abnégation, un hommage lui sera rendu, lors de ses funérailles. Officiellement, ses obsèques débutent ce mercredi 5 février et l’inhumation est prévue, vendredi dans son village natal, à Doropo, Bouna.

Pierre Grah-Awoyo