Cheick Kabila Silué est député suppléant Rhdp de la commune de Bouaké. Dans cette interview, il lève le voile sur la reprise du dialogue politique, les prisonniers militaires, le cas Simone Gbagbo etc.
Le dialogue politique avait été ouvert, et après silence. Depuis quelques semaines, le gouvernement parle de la reprise du dialogue politique… Selon vous, qu’est ce qui s’est passé pour que le gouvernement mette assez de temps pour la reprise du dialogue ?
D’abord, c’est une initiative qu’il faut saluer. C’est une volonté du chef de l’Etat de s’ouvrir à toutes les opinions. C’est un cadre de discussions, qui en principe doit être permanent tant qu’il y’a des questions de désaccords entre le parti au pouvoir et les partis de l’opposition. Certes, le dialogue politique ne peut pas être linéaire, il peut avoir des points de blocages et mais s’accorder pour trouver des voix d’ententes y compris les éléments en rapport avec les élections, en 2025, pour ne plus qu’on tombe dans des violences.
Au cours de ce dialogue politique, les partis d’opposition aborderont les thématiques sur la réconciliation, le dégel des avoirs, la libération des prisonniers militaires
Il faut que les gens comprennent que la réconciliation n’est pas le fait de libérer tous les criminels
Je pense qu’ils sont dans leurs droits. Le chef de l’Etat a été clair sur ces questions extrêmement graves, parce que la réconciliation doit tenir compte de la justice. Il faut que les gens comprennent que la réconciliation n’est pas le fait de libérer tous les criminels. Pleins de prisonniers ont été remis en liberté et c’est une volonté du chef de l’État d’aller à la paix qui est un état de tranquillité, où les personnes se soumettent à la loi et respectent les institutions de la République.
Avec les propositions des partis d’opposition, pensez-vous que le gouvernement donnera une oreille attentive à ces problèmes ?
Le dialogue politique est inclusif et il y’a des particularités. Parce que ce sont des partis politiques qui ont été invités sur la base de certains nombres de représentativité. Il leur appartient d’introduire des requêtes auprès du Premier ministre. Je pense que le gouvernement pourra apprécier, cas par cas, les problèmes et voir comment est-ce que ces personnes pourraient avoir gain de cause.
Il y a des personnalités politiques comme Charles Blé Goudé du Cojep et Simone Gbagbo Ehivet, membre d’honneur du Mgc…ont dénoncé le fait qu’ils n’ont pas été associés au dialogue politique. Pensez-vous qu’on devait les associer ?
On n’a pas d’autres choix que de consolider la paix et de créer un climat de stabilité politique
Qu’ils introduisent des requêtes auprès du Premier ministre. Je n’ai aucun doute, les problèmes posés seront traités. L’Etat est dans une certaine dynamique. Vous pouvez voir vous-même comment certains cadres du Rhdp sont traités à travers les audits. Le président est dans une dynamique de la moralisation de la société et je suis convaincu que toutes les questions pertinentes et objectives qui vont être soulevées et seront traitées. Je ne crois pas que pour la suite, il faudrait demander l’impossible.
On n’a pas d’autres choix que de consolider la paix et de créer un climat de stabilité politique. Je pense que tous les présidents des partis politiques qui aiment la Côte d’Ivoire devront s’investir en faisant des propositions concrètes pour que le dialogue politique puisse aboutir à des solutions et des résolutions définitives pour consolider la paix tant prônée par le président de la République, Alassane Ouattara, et son gouvernement.
C’est bientôt les élections municipales et régionales. Serez-vous candidat à une de ces élections ?
Je ne suis pas candidat. Je suis un militant discipliné et je reste à la disposition du parti et du coordonnateur régional, le ministre Amadou Koné qui est notre leader et notre patron dans le Gbêkê. Au moment opportun, le parti trouvera les candidats. Le Rhdp dans le Gbêkê est majoritaire. Le président a demandé aux cadres d’être auprès des populations, le reste se fera quand les candidats seront désignés. Aujourd’hui, avec le travail qui est en train d’être fait, nous avons la chance de gagner les élections dans beaucoup de régions en Côte d’Ivoire mais cela doit se faire dans la discipline et dans la vision du président de la République.
Votre parti le Rhdp détient la majorité des postes électifs. Aujourd’hui, la nouvelle configuration politique a changé avec de nouveaux partis politiques. Pensez-vous détenir toujours la majorité encore ?
Au niveau de la commune de Bouaké, le Rhdp n’a plus rien à démontrer. Le Rhdp est imbattable dans la commune. Le seul challenge à relever, c’est de réussir à conquérir le Conseil régional et nous pensons qu’avec le travail qui est fait par le parti et notre leader Amadou Koné, nous pensons que nous avons de réelles chances à travers la politique du chef de l’Etat et les actions du ministre Amadou Koné dans la région d’être à la tête du Conseil régional pour les élections à venir.
Quel message avez-vous à l’endroit des jeunes du Rhdp, avec le phénomène d’incivisme ?
Nous sommes toujours sur le terrain pour sensibiliser cette jeunesse sur l’incivisme. Nous allons aider les jeunes. Beaucoup a été fait pour donner des opportunités aux jeunes de travailler. En terme de financement, le ministre Amadou Koné est en train de se battre sous la coupole du président de la République Alassane Ouattara pour ouvrir les usines afin que les jeunes puissent avoir du travail en grand nombre. Nous leur demandons d’être un peu patient et d’être disciplinés. C’est également plus de 370 jeunes à travers la venue de la Sotra ont pu avoir un emploi et les taxis ivoire. Ce que nous leur demandons, c’est de faire preuve de civisme pour maintenir ce climat de paix pour ne pas effrayer les investisseurs pour le grand bonheur de la ville.
A l’endroit des militants du Rhdp, nous avons la chance d’avoir un grand chef d’Etat à la tête de notre parti, le président Alassane Ouattara, qui honore les Ivoiriens et qui est respecté à travers le monde entier. Nous allons travailler pour que le Rhdp demeure toujours à la tête de la Côte d’Ivoire. Nous devons faire bloc autour de lui pour une Côte d’Ivoire rassemblée et solidaire.
Réalisée par
Eliezer Kokrenou, Correspondant