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Affaire Komé et Traoré : Un député de la Nation écrit au ministre de la Justice ivoirienne

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Assalé Tiémoko Antoine saisit le ministère de la la Justice/Ph DR

Depuis quelques temps, des Ivoiriens sont spoliés de leurs terres au profit d’autres personnes, sans doute puissantes, devant la République. Le député de Tiassalé, Tiémoko Assalé, dans une lettre ouverte, interpelle le ministre de la Justice face à des agissements de Komé et Traoré, qui ne sont nullement inquiétés par la justice ivoirienne, devant leurs actes ignobles et inqualifiables.


Je m’adresse à vous avec l’inquiétude pesante de voir notre pays confronté à des questions qui défient notre justice et notre intégrité républicaine.

*Comment expliquer que Komé Bakary continue de rouler carosse*, comme s’il échappait à l’autorité de nos lois républicaines* ?

Serions-nous face à une situation qui embarrasserait notre temple de Themis avec un système judiciaire se divisant en deux visages? L’un, prompt à sévir impitoyablement et avec une célérité qui fait presqu’envie contre des citoyens et citoyennes ordinaires, et l’autre, mystérieusement accommodant envers des individus qui osent utiliser illégalement les Sceaux de la République pour *faire du faux et en user allègrement en troublant et se moquant de l’ordre public*?

*L’éventualité glaçante de cette dualité nous fend le cœur*.

Pourquoi la justice tarde-t-elle à envoyer un signal fort à tous ceux qui prennent des libertés avec nos lois ainsi qu’on le voit dans cette grave affaire foncière* et à soulager par conséquent un peuple qui souffre de cet affront public ?

Et qu’en est-il de Monsieur le Procureur de la République, habituellement si véhément dans ses déclarations, y compris à mon égard, lorsqu’il rappelle avec rigueur que *nul n’est au-dessus de la Loi* ? 

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Komé Bakary lui, depuis plus d’un mois et malgré près de vingt plaintes*, nargue ses victimes et ne répond aux convocations que selon son bon désir

Récemment, une Ivoirienne revenant dans son pays après avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux, fut cueillie nuitamment à l’aéroport avant d’être conduite avec bagages et passeport, au violon, à la police criminelle où elle a passée 48 heures, tandis que *Komé Bakary lui, depuis plus d’un mois et malgré près de vingt plaintes*, nargue ses victimes et ne répond aux convocations que selon son bon désir.

Le mardi 18 mars dernier, il devrait être auditionné, mais il n’est pas arrivé. Appelé plusieurs fois au cours de cette journée, il est finalement arrivé le mercredi 19 mars. Avant de repartir aussitôt, au motif que les questions qui lui étaient posées ne lui plaisaient pas et qu’il ne reviendrait au commissariat que lorsque son avocat serait disponible. 

Et la police l’a regardé partir…

C’est finalement une semaine plus tard, qu’il a répondu à une autre convocation, avant de rentrer, de nouveau, après audition, chez lui. Dans le même registre, ce lundi 24 mars, Traoré Gnounvié, devrait être entendu également au commissariat du 40e, à 10h.  Mais il s’est amené à 21h. Évidemment, il n’a pu être entendu et est rentré chez lui.

*Comment comprendre une telle inertie de notre justice devant de tels agissements? * Comment tolérer depuis plusieurs jours *celui qui a osé falsifier les Sceaux de la République dont vous êtes le gardien et le garant* ?

Comment tolérer l’imitation de la signature d’un haut magistrat

*Comment tolérer l’imitation de la signature d’un haut magistrat*, qui se trouve être un de vos proches conseillers? Ce Conseiller devrait réclamer le châtiment contre cet imitateur afin que *nul n’ose se livrer encore à de tels actes*.

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Peut-être invoqueriez-vous *l’indépendance de la justice mais, celle-ci ne reste-t-elle pas à être confrontée aux faits et les faits connus* n’exigent-ils pas *une réponse républicaine*? Le Peuple de Côte d’Ivoire au nom duquel je m’exprime, attend respectueusement des réponses.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, Garde des Sceaux, l’expression de ma confiance en nos institutions, qui reste encore débout, bien que quelque peu ébranlée, ces derniers jours, par cette sombre affaire. 

La rédaction

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