Pour cette 2è journée sur le segment ministériel de la Cop 15 du mardi, le Premier ministre Achi Patrick a fait l’état des lieux de la terre en Côte d’Ivoire, en Afrique et ses conséquences sur l’être humain.
Ouverte, lundi 9 mai 2022, la Cop 15 réunissant des chefs d’Etat et délégations des pays du monde sur le climat et la désertification a été l’occasion pour le président de la République Alassane Ouattara de parler de la problématique des terres dégradées en Afrique. Le lendemain de cet évènement, Patrick Achi, premier ministre ivoirien, était devant ces personnalités du monde pour la 15è session de la Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification ou Cop 15 pour aborder des sujets attraits à la terre, au couvert forestier etc à la salle de l’Hôtel Ivoire d’Abidjan Cocody.
Pour le Premier ministre, accueillir la Cop 15 en Côte d’Ivoire est un honneur pour le pays qui renait depuis une décennie de façon extraordinaire mais aussi à cause de sa place qu’elle occupe, avec près de 60% de son territoire et 90% de sa partie septentrionale affectés par la dégradation des sols arables. « La Côte d’Ivoire est un pays témoin de ce processus environnemental et humain exigeant. Et elle veut être un pays acteur de sa résolution », dit-il.
Parlant du cas de la Côte d’Ivoire, le Premier ministre a fait l’historique du couvert forestier ivoirien, dont le tableau n’est pas reluisant depuis des décennies, à cause de la dégradation. Indiquant qu’en 60 ans, le couvert forestier ivoirien est passé de 16 millions à 3 millions d’hectares, bouleversant les équilibres naturels, économiques ou humains, sans oublier l’expansion de l’agriculture.
« Face à ces défis extraordinaires, nous ne pouvons que mener et gagner ce formidable combat. Parce qu’il y va de la prospérité de nos nations comme celles de nos enfants. Parce qu’il y va de notre responsabilité collective face à notre continent et à notre Terre commune », souligne-t-il, avant de clamer que ce qui signifie « l’avenir prospère » de cette Cop 15 qui se tient à Abidjan.
A en croire Patrick Achi, à travers la mobilisation, la créativité et les engagements des jeunes, femmes et hommes, et surtout la mobilisation des ressources financières, « nous pouvons façonner un autre avenir pour les zones menacées par la désertification ».
Finissant son intervention, il est revenu sur l’Initiative d’Abidjan comme l’avait proposé le chef de l’Etat ivoirien, lundi. Une Initiative d’Abidjan qu’est une réponse majeure aux défis, assure-t-il, aux enjeux climatiques, socioéconomiques, de durabilité des systèmes de production, de sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui affectent la Côte d’Ivoire comme l’Afrique de l’Ouest. Enfin, il a souhaité que de ce mouvement naisse un financement mondial de l’Initiative d’Abidjan. Avant de tirer la sonnette d’alarme « car le temps nous est compté. Alors ne cherchons pas l’espoir, cherchons l’action ».
Magloire Madjessou