Le ministre des Transports, Amadou Koné, a animé une conférence de presse, jeudi 9 janvier 2020, à Abidjan, dans l’affaire « un adolescent trouvé mort dans un puit d’atterrissage du Vol Air France ».
Mardi 7 janvier, les autorités de la compagnie Air France ont informé leurs collègues ivoiriens de la découverte d’un corps sans vie d’un adolescent dans le puits d’atterrissage du Vol AR 703 de la Compagnie française en provenance d’Abidjan. Cette affaire du jeune adolescent a été au centre des points abordés au cours du premier Conseil des ministres de l’année 2020 tenu, mercredi, au Palais présidentiel d’Abidjan Plateau.
Jeudi 9 janvier, le ministre des Transports ivoirien, Amadou Koné, a convié la presse à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, pour l’informer des premiers résultats de l’enquête de la Commission d’investigation mise sur pied relativement à de ce drame survenu.
« Après avoir visionné les caméras de surveillance installées au niveau de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, les premiers résultats de l’enquête d’investigations qui ont été menés révèlent que l’individu n’a pu avoir accès à l’avion pendant que l’appareil était sur le parking. Les contrôles de routine qui sont effectués avant le repoussage des vols. Les cameras montrent également que tous les contrôles ont été effectués et qu’il n’avait rien à signaler », a souligné Amadou Koné, ministre des Transports.
Pour cette conférence, le ministre des transports avait à ses côtés le Général Abdoulaye Coulibaly, Président du conseil d’administration (Pca) de l’aéroport d’Abidjan, Gilles Darriau, directeur général de l’Aeria et Jean-Louis Moulot, Pca de la Sodexam.
« Il s’est caché certainement dans les espaces verts de l’aéroport, et a pu au moment où l’avion s’apprêtait à décoller, s’est agrippé au train d’atterrissage «
Pour le ministre, l’individu a escaladé la clôture de l’aéroport pour s’y retrouver dans le périmètre et embarqué dans le puits d’atterrissage du vol en destination de Paris (France). « Il s’est caché certainement dans les espaces verts de l’aéroport, et a pu au moment où l’avion s’apprêtait à décoller, s’est agrippé au train d’atterrissage », a précisé Amadou Koné.
La Commission d’investigation note dans son rapport que l’individu était torse nu avec un tee-shirt. Des effets vestimentaires retrouvés, mais ne correspondaient nullement à lui, puisqu’ils appartiendraient à une personne adulte. En attendant les conclusions de l’enquête, l’identité de l’adolescent n’a pu être livrée ni les motivations.
Le ministre a annoncé que le procureur de la République a été saisi pour violations graves des dispositions aéroportuaires, mise en danger de la vie d’autrui et porté plainte contre X afin que la lumière se fasse. Toutefois, il a affirmé que l’enquête se poursuit concomitamment avec la justice française pour « plus de détails sur l’identité de l’individu ».
Insistant sur la sécurité aéroportuaire, il a dit que des mesures sécuritaires seront renforcées. Il s’agit, entre autres, de déguerpissement des habitations aux alentours de la clôture de l’aéroport, le renforcement de la sécurité en dotant les forces de l’ordre de gros moyens.
Les failles du système de sécurité (20h et 23h)
Ce mardi noir (drame), avant le vol de la compagnie française Air France, des fouilles ont été opérées par les services. L’individu avait été aperçu et donc l’alerte donnée aussitôt ont permis aux sapeurs-pompiers appuyés de la gendarmerie et d’autres agences de sécurités privées de procéder à la recherche de l’intrus. Rein y fit. Système en défaillance? Pourtant, les explications du ministre s’appuyant sur la Commission d’investigation, confirment que l’individu fut aperçu deux fois, peut-être, au même endroit (20h et 23h).
« Il a été aperçu aux alentours de 20 et qu’il a pu avoir à l’avion à 23h. Ces zones d’ombres vont être éclaircies et des mesures vont pouvoir être prise pour que ce genre de situations ne se répète pas », a-t-il prévenu. Pour le ministre des Transports, ces incidents majeurs sont enregistrés chaque année dans le monde. Ce drame, a déclaré le ministre, n’est pas de nature à remettre en cause les performances et résultats atteints par l’aéroport d’Abidjan, en termes de sécurité et de sureté.
Soulignons que le 29 décembre, un accident d’avion avait endommagé la clôture coté route de Grand-Bassam. « Il y a encore des travaux à réaliser au niveau des clôtures environ sur 7 mètres (ont commencé à être réalisé, ce matin, jeudi 9 janvier, Ndlr) », a informé le conférencier.
Magloire Madjessou