Dimanche 26 janvier 2020, a eu lieu à la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau la célébration de la Messe des nations et de toutes les diasporas, qui a réuni plusieurs nationalités et personnalités. Celle-ci a été célébrée par Jean Pierre Cardinal Kutwà, Archevêque métropolitain d’Abidjan, et concélébrée par le Nonce apostolique, Mgr Paolo Borgia.
La 105è Journée mondiale du Migrant et du Réfugié ou appelée encore la Messe des nations et de toutes les diasporas met un point d’honneur sur le migrant et le refugié, qui sont des personnes vulnérables de la société aujourd’hui. Un monde dans lequel les conditions précaires de ces étrangers appellent à une prise de conscience collective et leur accorder un mieux-être. Pour cette célébration, des institutions en charge du Migrant et du Réfugié, des ambassadeurs, des pays touchés par le phénomène migratoire étaient là pour écouter le message du Cardinal Kutwà.
Pour l’Archevêque d’Abidjan, cette journée est une invitation à prier pour tous les peuples, afin que nos différences constituent une richesse pour toutes les nations, qui se déshumanisent de plus en plus, dès lors que surviennent les premières difficultés.
De plus, citant les propos du Saint Père, il a exhorté chaque être humain qu’en s’intéressant à eux, nous nous intéressons aussi à nous et à tous ; en prenant soin d’eux, nous grandissons tous. « Il s’agit pour nous d’affirmer avec force, que c’est notre intérêt à tous de tout mettre en œuvre pour éviter ce qui pourrait mettre à mal notre vivre-ensemble », a déclaré Cardinal Kutwà.
Les défis actuels de la migration contemporaine sont essentiellement accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. « Si nous mettons ces verbes en pratique, nous contribuons à construire la Cité de Dieu et de l’homme, nous encourageons le développement humain intégral de toutes les personnes et nous aidons aussi la communauté mondiale à s’approcher des Objectifs du développement durable qu’elle s’est donnés et qu’il sera difficile d’atteindre autrement », a espéré Mgr Jean Pierre Kutwà.
Père Célestin Ikomba, Secrétaire général de la pastorale des migrants en Côte d’Ivoire, a précisé que la messe des migrants et des refugiés initialement prévue au mois de septembre a été reportée, en janvier 2020, en vue de réunir les différentes délégations et diasporas vivants aussi en Côte d’Ivoire. « Lorsque nous parlons de vivre ensemble, nous ne parlons pas seulement des gens venus des autres pays mais ceux qui ont quitté leurs régions pour s’y installer à Abidjan. La particularité également est que nous intégrons la prière pour les Ivoiriens vivant à l’extérieur », a-t-il expliqué.
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En termes de perspectives, la Pastorale des migrants compte poursuivre sa mission selon le plan d’actions à travers « Eglise et personne en migration ».
Pendant la prière universelle, chaque pays où nation a lu la prière dans sa langue officielle (anglais, français, espagnol, chinois) invitant en substance la Communauté internationale a plus d’égard et de respect des droits humains envers ces personnes vulnérables.
Il y a 5 millions de populations étrangères vivant en Côte d’Ivoire, dont 1 million 300.000 personnes de la Côte d’Ivoire vit à l’extérieur.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»