C’est un véritable cri de cœur que Florence Davies, présidente de l’Ong Children’s environment foundation, vient de lancer à l’Etat ivoirien, en vue de prendre en compte la situation des réfugiés.
Le 10 juillet 2024 devant la presse, Florence Davies, présidente de l’Ong Children’s Environment Foundation, a dépeint la triste situation que vivent les déguerpis avant de lancer un appel au gouvernement afin qu’un site de recasement soit mis à la disposition de ceux-ci.
Pour Florence Davies, les déguerpis vivent dans une situation désastreuse. C’est la raison pour laquelle elle milite pour qu’un site de recasement soit trouvé à ces personnes impactées. Pour elle, le recasement de ces personnes est nécessaire en vue de faciliter l’inscription de leurs enfants dans les établissements les plus proches de leur nouveau lieu d’habitation.
Car, si rien n’est fait, « l’année scolaire 2024-2025 risque de voir de nombreux élèves incapables de poursuivre leur scolarité », a-t-fait remarquer. Non sans tirer sur la sonnette d’alarme en affirmant, « il est crucial d’analyser cette situation pour appréhender le problème et trouver des solutions, surtout dans un pays où l’éducation est obligatoire pour tous ».
Florence Davies qui est écœurée par cette situation dit ne pas comprendre surtout le mutisme du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation face à ces difficultés que vivent les élèves touchés par cette crise.
En attendant que les autorités gouvernementales attendent son appel, Florence Davies a pris son bâton de pèlerin en vue de mener des actions en faveur de ces élèves.
Ainsi, après avoir recensé les noms des élèves impactés par le déguerpissement sur les différents sites, son Ong négocie actuellement pour que ceux-ci soient à nouveau réaffecter dans des établissements proches de leurs nouvelles habitations.
« Nous sommes en train de travailler avec la Direction Régionale de l’Education Nationale (DREN) afin de refaire des affectations là où ils (élèves) veulent », a-t-elle indiqué.
Signalons qu’après leur déguerpissement, les populations impactées ont reçu l’appui de l’Ong qui « a proposé de l’aide aux familles les plus touchées par l’offre d’un soutien au logement, par la distribution de kits alimentaires, la prise en charge du déplacement des élèves pour les examens du BEPC et du BAC, etc. », a précisé la conférencière
Faisant le point de l’année scolaire écoulée, elle a indiqué que c’est dans des situations difficiles que certains élèves ont pu achever l’année, tandis que d’autres ont abandonné carrément l’école pour se retrouver au village.
« Des milliers d’élèves en difficulté » ont lutté « pour terminer l’année scolaire en dormant chez des personnes de bonne volonté, dans les quartiers mitoyens ou sous les ponts. Certains affaiblis ou désespérés ont dû retourner dans leurs villages, laissant derrière eux, leur avenir », a-t-elle affirmé avec tristesse.
Aka Ahoussi