Cafouillages, violence, troubles etc ont été le cocktail époustouflant qu’ont servi des journalistes, lors du 10è Congrès ordinaire de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci). César Etou, président élu de ce Congrès, dans un entretien accordé à Le Temps, réitère son engagement à poursuivre les travaux jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Par ailleurs, il dit être la seule autorité à diriger le Congrès.
Moussa Traoré et Jean Claude Coulibaly soutiennent que vous ne pouvez pas revenir. Et que vous ne pouvez pas revendiquer une quelconque impartialité…
J’étais avec Moussa Traoré ce mardi 23 juillet 2019 jusqu’à 23h. Il ne m’a pas dit cela. Je constate qu’avant de venir chez moi, il a fait des déclarations qu’il n’a pas pu soutenir devant moi, à mon bureau. Je lui ai dit que je suis la dernière autorité élue de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci). Je suis le seul à pouvoir convoquer un congrès. Ils sont venus pour me faire entendre que j’aurai affirmé démissionner de ma fonction éphémère de président du congrès. Je les renvoie à Fraternité Matin du mardi 23 juillet 2019. Mes propos exacts sont retranscris par Fraternité Matin.
Qu’avez-vous dit exactement ?
Voilà ce que j’ai dit à l’ endroit des congressistes avant de quitter la salle. « Vous m’avez mandaté pour conduire le congrès et arriver à l’élection d’un nouveau président de notre union. Vous le constatez vous-même, un candidat a décidé de bloquer le congrès. Et menace de créer le grabuge si on ne le reporte pas. Comme je ne peux conduire un congrès qui va déboucher sur une bagarre, alors je me retire ».
A lire: Côte d’Ivoire, le 10è Congrès des journalistes vire à la violence
Avez-vous démissionné ?
Je n’ai pas démissionné. J’ai dit que je me retirais parce qu’un candidat a bloqué le Congrès avec violence. Et je me retirais pour éviter qu’il y ait grabuge. A tout moment, en tant que dernier élu par l’Unjci donc par le congrès, je suis aujourd’hui la seule personnalité à convoquer un congrès.
Le ministère de la Communication et des Médias a reçu les trois candidats. Et vous ?
J’ai été reçu également au ministère. Et j’ai déjà présenté mes solutions pour sortir de ce blocage. Au ministère je n’ai pas parlé de crise. Je leur dit qu’il s’agit d’un blocage et non de crise. J’ai fait donc mention de propositions que j’ai déjà arrêtées. Afin de sortir de ce blocage.
Peut-on avoir une idée de vos propositions ?
Souffrez que je n’en parle pas.
Pourquoi ?
C’est de la confidentialité. Les propositions sont sur la table du ministère.
Moussa Traoré (président sortant de l’Unjci, Ndlr) aurait nommé Yao Noel comme médiateur. Qu’en est-il exactement ?
Moussa Traoré n’a plus autorité de nommer quelqu’un.
Pourquoi ?
Il a déposé son bilan. Et le congrès lui a donné quitus. Il ne peut plus prendre de décision au nom de l’Unjci. Son rôle, maintenant, est de liquider toutes les affaires courantes et attendre de faire la passation de charge avec le nouveau président. Tout ce qui va signer comme contrat ou comme décision, aujourd’hui, n’engage plus l’Unjci, les journalistes. Et il le sait. Je lui ai dit cela, ce mardi 23 juillet, à mon bureau. Il sait que je ne peux pas diriger l’union. Mais le congrès a fait de moi la personnalité qui doit organiser l’élection. A la rencontre, j’ai donné des conseils à Moussa Traoré et Brou Prestone. Je leur dit de ne plus parler à la presse. Et ils m’ont fait cette promesse.
A lire: Côte d’Ivoire, présidence de l’Unjci, Lance, Ettien et Coulibaly s’affrontent dans un face-à-face
A quand la convocation de ce congrès ?
Dans un très bref délai. Je les ai consultés. Et je leur ai donné mon point de vue. Je leur ai même dit que lui et son comité d’organisation ont commis des erreurs dans l’organisation du congrès qui a abouti aux cafouillages constatés.
Où allez-vous sortir les moyens pour organiser ce congrès ?
L’Unjci a ses moyens. On peut trouver d’autres moyens pour convoquer le congrès. L’essentiel est qu’on sorte de cette situation. Il faut que les uns et les autres restent calmes. Toutes ces attaques contre moi, je les prends avec fair-play, sans aucune rancune. Il faut qu’on sauve l’union.
Le titre et chapeau sont de la rédaction
Source : Le Temps