Pour le 3e press-club de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la Commission électorale indépendante (Cei), a été l’invité des journalistes. Mardi 4 août 2020, à la Maison de la presse d’Abidjan Plateau, devant la presse, il a répondu aux préoccupations des Ivoiriens sur le cas Gbagbo Laurent, Charles Blé Goudé, Soro Guillaume, Henri Konan Bédié, le parrainage et le coût de la présidentielle.
Il y a quelques jours, les partisans de l’ex chef d’Etat Laurent Gbagbo, ont manifesté au siège de la Commission électorale indépendante à Cocody, Abidjan pour son retrait sur la liste électorale. A cette préoccupation, Coulibaly-Kuibiert a dit d’emblée que son institution n’a pas à savoir qui est radié de la liste électorale.
« Le Code électoral dit que peut s’inscrire sur la liste électorale que la personne jouissant de ses droits civiques, politiques et n’étant dans aucun des cas d’incapacité. Les cas d’incapacité résultent de condamnations, de délits qui ne sont pas assortis de sursis (vol, abus de confiance, détournement de deniers publics, attentats aux meurtres, etc). Toute personne déchue de ses droits par les autorités judicaires », a démontré le magistrat hors hiérarchie, en s’appuyant sur le Code électoral.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, « J’ai décidé de me porter candidat à l’élection présidentielle », Marcel Amon Tanoh
- « Est-ce que messieurs Laurent Gbagbo, Soro Guillaume et Blé Goudé se trouvent dans ce cas ? Moi, je ne sais pas »
Pour être radié de la liste électorale, selon le président de la Cei, il faut être condamné pour délits, ne pas jouir de ses droits civiques, politiques et être décédé. Si les incapacités des individus sont levées, précise-t-il, ils peuvent s’inscrire à nouveau sur la liste électorale. « Est-ce que messieurs Laurent Gbagbo, Soro Guillaume et Blé Goudé se trouvent dans ce cas ? Moi, je ne sais pas », a répondu le président de l’institution électorale. Pour lui, s’il se trouve être dans ce cas de figure, ils peuvent saisir « la Cei de cette situation qu’ils considèrent irrégulière.» Car, souligne-t-il encore, « ce n’est ni le fait de la Cei mais le fait de la loi ».
Abordant l’ (in)éligibilité du président du Pdci Rda qui serait membre du Conseil constitutionnel. Il a indiqué que cela ne relève pas de la compétence de son institution mais plutôt celle du Conseil constitutionnel.
Désormais, les candidats au scrutin présidentiel d’octobre 2020 devront avoir des parrainages dans les 17 régions que compte la Côte d’Ivoire. 1% est requis pour chaque parrainage dans ces régions. « Le parrainage n’est pas un vote. Mais plutôt une caution, une autorisation qu’un citoyen donne à quelqu’un qui veut être candidat. Ça permet au citoyen de savoir, de participer au choix même de celui décide déjà de se présenter (…) Cette fois-ci, on lui donne la possibilité de choisir celui qui va se présenter pour lui offrir un programme de société », a expliqué Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, président de la Cei.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, l’appel pressant des Evêques catholiques pour des élections apaisées, transparentes et ouvertes en 2020
L’électeur qui est en droit de voter doit parrainer seulement un seul candidat présidentiable et non plusieurs. La loi a cet effet prévu des sanctions privatives de libertés allant d’un mois à 12 mois d’emprisonnement. L’amende peur aller jusqu’à un million de francs.
Les élections présidentielles du 31 octobre 2020 coûteront 65 milliards de francs Cfa, dont 7 milliards de Fcfa mobilisés par les partenaires.
Magloire Madjessou