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Côte d’Ivoire, journalistes et organisations des femmes formés sur le cadre légal sensible au genre

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Hommes de médias et organisations de défense des femmes en atelier sur le genre/Ph Credochristi.com

Durant deux jours (17 et 18 septembre 2020) s’est tenu un atelier de formation à l’Istc Polytechnique d’Abidjan Cocody organisé par l’Institut Panos Afrique de l’ouest (Ipao) et projet « Femmes : occupez les médias ! » (Fom), en vue de promouvoir un environnement légal et règlementaire sensible au genre.

« Cadre légal des médias confessionnels et la régulation du discours religieux sur les femmes dans les médias.» Tel est donc le thème qui a réuni des journalistes des médias confessionnels de la Côte d’Ivoire et des organisations des défenses des droits de la femme. Plusieurs communications ont meublé ces journées dont l’essentiel était axé sur le discours religieux et la place du genre dans les médias aujourd’hui.

Développant le thème journalisme sensible au genre, Augustin Tapé, journaliste, a indiqué que c’est l’intégration d’analyses du genre en termes de légalité, de l’équité, de l’inclusion et qui sensibilise la population sur la transformation de leur comportement. Selon lui, le journaliste sensible au genre doit avoir un langage inclusif.

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Les hommes politiques, hommes d’affaires etc sont des termes à ne plus utilisés pour le journalisme sensible au genre. Mais plutôt, dire les personnalités politiques, des personnalités économiques. « Souvent, nous nous laissons influencer sur des mots qui sont devenus des stéréotypes », a déploré Tapé.

  • Il faut saisir ces médias, soutient la formatrice, comme des opportunités pour corriger des perceptions qu’on a de ces femmes, hommes

Les médias confessionnels depuis plus d’une décennie ont pignon sur rue dans le paysage médiatique en Côte d’Ivoire. Pour la Représentante de l’Imam Cissé Djiguiba, Aissata Cissé, elle a souligné qu’ils ont fortement influencé l’univers médiatique ivoirien. « La radio Al Bayane (radio musulmane), qui pendant longtemps, a été la première radio selon des récentes études. C’est dire qu’aujourd’hui, les populations se retrouvent dans ces radios, sites alternatifs. Donc il faut que les discours puissent aider à ce que les différentes composantes de la société se retrouvent notamment en la femme », a-t-elle affirmé.

Poursuivant, elle a déclaré que les médias en ligne, traditionnels sont des laboratoires de pensées, de foisonnement d’idées, d’expression et quelquefois de visions. Il faut saisir ces médias, soutient la formatrice, comme des opportunités pour corriger des perceptions qu’on a de ces femmes, hommes. Selon la Représentante de l’imam Djiguiba, « ces médias doivent pouvoir aider à savoir qui est la femme. Quand dans une radio catholique, je décris les droits de la femme, l’auditeur  le prend pour argent comptant. Pareil pour imam, un prédicateur sur une radio islamique, dit la même chose, il force l’esprit de ces auditeurs.»

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 Marie Laure Zakry, Coordonnatrice de l’Ipao/Fom, a souligné, à l’entame, qu’il s’agit de promouvoir un environnement légal et réglementaire sensible au genre, et cela à travers le renforcement des capacités des organisations de la société civile à communiquer dans les médias, interagir avec les médias, le dialogue avec les leaders, politiques ou d’opinion.

Elle aussi indiqué que ce projet est mené pour une durée de 4 ans (2016-2020) dans 4 pays d’Afrique de l’ouest (Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Sénégal) et financé par le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas.

Magloire Madjessou

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