La Commission électorale indépendante (Cei) a proclamé les résultats provisoires de certaines villes, où le nombre d’inscrits dépasse extraordinairement celui des votants !
Les élections présidentielles se sont tenues en Côte d’Ivoire, le samedi 31 octobre 2020. Aujourd’hui, dimanche, la Commission électorale indépendante (Cei) a commencé proclamer quelques résultats provisoires des villes du pays. Son porte-parole, Emile Ebrottié, a fait des erreurs soit consciemment en proclamant des chiffres des inscrits plus élevés que le nombre de votants dans les bureaux de vote de certaines villes où le scrutin s’est déroulé.
C’est le cas des villes de Sinématiali et Mbengué (nord du pays). Déjà, sur les réseaux sociaux, des Ivoiriens discréditent une Commission électorale indépendante (Cei), qui n’est pas à mesure de rassurer dans la proclamation des chiffres et le taux de participation de cette élection présidentielle du 31 octobre. Ebrottié a annoncé pour le département de Mbengué, qu’il y a eu 30 442 inscrits et 30 501 votants. Concernant la ville de Sinématiali, l’on a enregistré sur la liste électorale comme inscrits 26 706 contre 29 378 votants.
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« Je suis étonné que le porte-parole d’une commission électorale lise les chiffres envers. Comment peut-il avoir plus de votants que d’inscrits sur le listing, si ce n’est pas la fraude dévoilée au grand jour », s’est interrogé un internaute. Pour l’autre, il faut revoir « les choses bien, même s’ils veulent tricher, ce n’est pas grave »
Des chiffres « extraordinaires » qui ne concordent pas avec le nombre d’inscrits sur le listing, que les populations jugent indécentes et incorrectes pour une institution capable de rassurer quant à l’organisation de ce scrutin aux enjeux électoraux importants en 2020.
Réagissant à cette incohérence du taux, un journaliste dit ne pas comprendre pourquoi la correspondance des pourcentages donnés par le Cei ne fait pas 100%. « Ça ne peut pas être le pourcentage des inscrits, puisque celui d’un des participants est supérieur au taux de participation dans au moins un des départements », s’est-il étonné, dans l’échange avec des confrères.
Céline Djidjé
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»