Côte d’Ivoire, l’Association des cadres catholiques soutient le Cardinal Kutwã et s’insurge du titre de porte-parolat d’Adjoumani

Alors que certains pensaient que l’épisode « déclaration sur déclaration » était à son dénouement, voici que l’Association des cadres catholiques de Côte d’Ivoire (Acc-Ci) donne de la voix en marquant son soutien aux propos du Cardinal Kutwã. Celle-ci a animé un point de presse, lundi 14 septembre 2020, à la paroisse Saint Jacques de Cocody des II Plateaux d’Abidjan.

La déclaration faite par les ministres et cadres catholiques Rhdp relative à celle de Jean Pierre Cardinal Kutwã, Archevêque d’Abidjan, le 2 septembre 2020, sur l’esplanade de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau a scandalisé plus d’un. L’Association des cadres catholiques, au cours d’un point de presse animé, cet après-midi du lundi, a adressé une motion de soutien et souscrit pleinement à la déclaration du Cardinal Kutwã.

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« L’Association des cadres catholiques de Côte d’Ivoire comprend difficilement « la démarche de compréhension » des ministres et l’ensemble de leur propos, notamment lorsque leur chef de file M. Kobenan Kouassi Adjoumani souligne qu’il n’est pas juste de dire que la réconciliation est plus importante que les élections », a déclaré Martin Loba, président du Bureau exécutif national de l’Acc-Ci. Les cadres catholiques de Côte d’Ivoire, après cette déclaration des ministres catholiques Rhdp se disent « en phase avec le Cardinal lorsqu’il affirme : « en vérité, la réconciliation est plus importante que les élections…laissons nous réconcilier les uns et les autres ! Tout le reste ira de soi.»

• Pour eux, l’Eglise doit se préoccuper des souffrances de l’humanité et précisément des peuples qui qui la composent

La déclaration de l’Archevêque d’Abidjan intitulé : « Appel au respect du droit dans la concertation », selon les cadres catholiques de Côte d’Ivoire s’inscrit dans la Doctrine sociale de l’Eglise catholique. Pour eux, l’Eglise doit se préoccuper des souffrances de l’humanité et précisément des peuples qui qui la composent. C’est à cela, indiquent-ils, qu’elle se posera véritablement comme «  le sacrement universel du salut », Cf .Lumen Gentium N°48 et Gaudium et Spes N°45.

L’Eglise catholique et la préservation de la paix

C’est dans cette optique que Loba Martin a rappelé à toutes fins utiles la nécessité du dialogue, la justice sociale, la préservation de la paix, la cohésion sociale dans laquelle s’est engagée depuis 1960 l’Eglise catholique en Côte d’Ivoire. Il s’agit, entre autres, de Bernard Cardinal Yago, qui avait demandé, en 1992, au nom de la paix sociale, la libération des opposants politiques incarcérés ; le clergé catholique avait demandé, en 1999, la relaxe de toute la direction du Rdr internée à la Maca.

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En 2000, suite au coup d’Etat militaire, le clergé catholique avait également à la junte militaire de remettre le pouvoir aux civils dans les meilleurs délais. En 2011, Mgr Jean Salomon Lezoutié, Coadjuteur du diocèse de Yopougon, avait demandé le départ du président Laurent Gbagbo pour un climat post-électoral apaisé.

• L’Acc-Ci s’insurge contre ses propos et soutient que le ministre ne saurait être leur porte-parole

La déclaration lue par le ministre de l’Agriculture et du Développement durable, Kouassi Adjoumani, au nom des cadres catholiques de Côte d’Ivoire tantôt des cadres catholiques Rhdp, l’Acc-Ci s’insurge contre ses propos et soutient que le ministre ne saurait être leur porte-parole.

« Ses actes et propos ne sauraient, en conséquence, engagés cette association qui existe depuis 1980 ». Dont le président du Conseil d’administration est le Prof Hauhouot Asseypo Antoine et Dr Martin Loba en est le président de Bureau exécutif national de l’Acc-Ci.

Magloire Madjessou