Une formation destinée aux femmes leaders rurales sur l’autonomisation et la paix dans le Gbêkê, a eu lieu, samedi 19 décembre 2019, au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Euphrasie Yao Kouassi, Coordonnatrice du Compendium des compétences féminines de Côte d’ivoire, a animé un point de presse, pour présenter les enjeux du Programme Compendium au plan national et international.
Euphrasie Yao Kouassi, Conseillère spéciale du Président de la République en charge du Genre et Coordonnatrice du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (Cocof Ci), a évoqué les raisons du choix judicieux du Compendium, après la sortie de la crise postélectorale de 2010. Le programme Compendium a été lancé, en vue de renforcer la visibilité, la participation et le leadership des femmes dans la gestion des affaires publiques.
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« Pour fournir des informations utiles sur les femmes parce que nous avons la conviction que nous avons des femmes du pouvoir, qui peuvent transformer l’Afrique et qu’il fallait aller les chercher. Aussi, mettre les femmes en réseau pour qu’elles puissent constituer cette force et contribuer au développement durable et équitable de notre cher pays », a expliqué la Titulaire de la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions » en Côte d’Ivoire.
Fort des expériences et solutions apportées en Côte d’Ivoire selon le cahier de charges définis, le Compendium des compétences féminines se voit donc honorer comme étant le meilleur Programme africain, en 2017, décerné par le programme des Nations unies pour le développement.
« Le Compendium est un excellent programme, vous devez le protéger parce que c’est une invention de la Côte d’Ivoire. Un programme décidé par le président de la République Alassane Ouattara et confié à la Chaire Unesco internationale : Eau, femmes et pouvoirs de décisions », a rappelé les propos de la directrice mondiale de l’Onu femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.
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Engagée dans la sphère de l’égalité des chances entre femme et homme, de justice sociale, de paix depuis une trentaine d’année, Euphrasie Yao estime que les femmes, les mères de famille peuvent valablement apporter un changement notable aux difficultés et entraves à la paix, à condition qu’on leur accorde le pouvoir de décisions.
« Pour agir, il faut être à des positions. Elles sont déjà leaders », a confirmé l’ex ministre. « Aujourd’hui, il est important de leur confié la mission de paix. C’est pourquoi, nous avons créé la Communauté régionale pour l’autonomisation et la paix (Créa-paix) », a-t-elle conclu.
Quelques années après sa mise en route, la Conseillère spéciale juge que le bilan est positif. Elle en veut pour preuve l’engouement des femmes, les femmes sans distinction de partis politiques et de religions participant à la valorisation du leadership féminin.
M.Madjessou, envoyé spécial à Bouaké
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»