Vendredi 30 novembre, de milliers de militants du Front populaire ivoirien (Fpi) et démocrates étaient à la veillée funèbre du « gardien du temple », Aboudrahamane Sangaré, à la Place Ficgayo de Yopougon.
« Sangaré, du haut de ses 72 ans, parcourait encore le pays pour non seulement apporter sa compassion aux peuples meurtris, mais aussi les exhorter à préparer leurs plus beaux habits pour le retour triomphal de leurs fils injustement détenus à la Haye, le président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », s’est exprimée Simone Ehivet Gbagbo, en rendant hommage à Aboudrahamane Sangaré, lors de ses obsèques organisés à la Place Ficgayo de Yopougon. « Sangaré ne verra pas la fin du film qu’il était lui-même occupé à impacter de la puissance de tout son être », a-t-elle fait savoir, dans une voix presqu’en larmes et émotionnelle.
Une vidéo défilant sur la toile, dans laquelle le « jumeau » de Gbagbo, bien avant sa disparition, prononçait une prophétie sur la poursuite du combat politique. Selon lui, ses partisans et démocrates devaient enjamber son corps pour mener le combat qui vaille la peine d’être mené pour la libération de leur mentor et la reconquête du pouvoir d’Etat du pays, la Côte d’Ivoire.
« Sangaré, certes, tu n’es pas rentré dans la terre promise, mais comme Moise, tu l’as vu de loin et, au moment, où nos adversaires voulaient en refermer la porte ; tu as tendu le pied pour les en empêcher. Tu t’es même dressé dans la porte et l’as maintenue ouverte. Tu as fait cela pendant 7 ans et personne n’a pu fermer cette porte », a poursuivi l’ex première dame et vice-présidente du parti de Laurent Gbagbo.
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Devant une foule de militants, sympathisants et représentants de partis politiques : Maurice Kakou Guicahué (Pdci-Rda), Anaky Kobenan (Mfa), et le Secrétaire général de la Présidence, Patrick Achi étaient la levée de corps, ce samedi 1er décembre, à Ivosep de Treichville d’Abidjan. Il a été inhumé au cimetière de Williamsville. Des milliers de militants, sympathisants et connaissances étaient inconsolables de la disparition de celui qu’on appelait affectueusement « Gardien du temple.»
Professeur retraité de Droit public à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, membre fondateur du parti en 1982, et président intérimaire du Fpi, est décédé, le 3 novembre 2018, d’un cancer de la prostate, dans une polyclinique d’Abidjan Marcory.
Pierre Grah -Awoyo