Plusieurs milliers de militants, sympathisants et démocrates, société civile ont répondu à l’appel des partis et groupements politiques de l’opposition, samedi 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Plateau.
L’opposition ivoirienne a appelé ses militants et démocrates à dire non à un 3e mandat du président de la République, Alassane Ouattara, lors du meeting organisé, samedi 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Plateau. Ils étaient des milliers d’ivoiriens à quitter régions, villes, communes, villages et hameaux pour prendre part à ce giga meeting à l’appel des partis et groupements politiques de l’opposition.
C’est dans un stade plein, surchauffé que les militants et démocrates Ivoiriens ont assisté et écouté les interventions des leaders et représentants des partis politiques. Le président du Pdci-Rda, par ailleurs, président de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp), Henri Konan Bédié, a réitéré les engagements pris par les partis politiques de l’opposition en s’opposant au 3e mandat, au viol de la Constitution, à la Commission électorale indépendante (Cei) inféodée, au Conseil constitutionnel et à la liste électorale infestée.
- Nous sommes la majorité. Notre devoir est de protéger la Constitution contre toute violation
Aux militants des partis politiques de l’opposition venus massivement, le leader du Pdci-Rda a réaffirmé sa satisfaction à leur endroit. « Nous sommes la majorité. Notre devoir est de protéger la Constitution contre toute violation. Grâce à votre détermination, la dictature du Rhdp unifiée sera vaincue dans quelques jours ou semaines », a-t-il affirmé.
Après avoir fait le diagnostic amer et estimant de plus que ces institutions en charge de la réception, validation des candidatures et la proclamation des résultats des élections ne rassurent pas (le Conseil constitutionnel et la Cei), le président Henri Konan Bédié a demandé au Secrétaire général de l’Onu de se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral indépendant et crédible pour les élections présidentielles. Il a, enfin, invité les Ivoiriens au mouvement de la désobéissance civile réussie pour une Côte d’Ivoire totalement libérée.
Avant lui, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), a indiqué que la présence des militants dans ce stade se justifie par le fait que le président du Rhdp a dépassé les bornes. « Il a dépassé les bornes du mensonge, de la division, de la manipulation des institutions, de la violation des textes fondamentaux, de l’ingratitude », a fait remarquer Pascal Affi N’Guessan. Pour lui, le président Ouattara a détruit la Côte d’Ivoire. Donc, il incombe à l’opposition de la reconstruire.
- « C’est le pays, où on exerce les politiques tordues. Là où c’est bouclé, nous allons couper ; et là où c’est calé, nous allons décaler », a-t-il répondu au Rhdp, prétendant que sa victoire à la présidentielle est déjà acquise
L’ex Premier ministre de Laurent Gbagbo a aussi souligné que la Côte d’Ivoire est un pays du Zouglou et du coupé-décalé ( musiques ivoiriennes, Ndlr). « C’est le pays, où on exerce les politiques tordues. Là où c’est bouclé, nous allons couper ; et là où c’est calé, nous allons décaler », a-t-il répondu au Rhdp, prétendant que sa victoire à la présidentielle est déjà acquise. Pascal Affi N’Guessan a achevé son intervention, en exhortant les militants de l’opposition à se mobiliser, dès aujourd’hui, pour les actions sur le territoire.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»