Samedi 3 octobre 2020 a eu lieu la consécration épiscopale de Mgr Jacques Assanvo Ahiwa, évêque auxiliaire du diocèse de Bouaké, nommé le 5 mai 2020 par le Souverain pontife. Celle-ci a été consacrée par le Nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Paolo Borgia, à la cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Bouaké
« Oui, j’accepte cette charge au service de Dieu et de l’accomplir jusqu’à ma mort ». Ces mots ont été prononcés par le nouvel évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Bouaké, Mgr Jacques Assanvo Ahiwa, après les échanges avec le nonce apostolique de Côte d’Ivoire, Mgr Paolo Borgia, consécrateur principal de la cérémonie d’ordination épiscopale.
Comme le veut la tradition de l’Eglise catholique pour une ordination, l’élu (évêque) a répondu aux questions d’usages posées par le consécrateur, faisant de lui, désormais, l’évêque auxiliaire de Bouaké. Ainsi, il reçoit les attributs de sa charge épiscopale en présence de la communauté paroissiale. Présidant l’eucharistie, Mgr Paolo Borgia, a indiqué dans son homélie que son ministère connaitra certainement des joies et difficultés liées à cette charge épiscopale.
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Devant les écueils de la vie, le représentant du Pape en Côte d’Ivoire a demandé à l’élu de mettre sa confiance totale et de s’abandonner à Dieu. A son endroit, il dira qu’il ne doit jamais oublier qu’il a été choisi pour être le pasteur du peuple de Dieu. « Vous avez été choisi pour des choses qui concernent Dieu : l’annonce de l’évangile et la sanctification », a-t-il informé.
- « l’épiscopat est une tâche à accomplir avec zèle et responsabilité.»
En guise de conseils, le nonce apostolique a souhaité que l’amour soit le ferment de son ministère, que l’Eglise du Seigneur le remplisse, afin qu’il puisse accomplir la mission que Dieu lui a confiée. En définitive, le consécrateur principal a fait remarquer à Mgr Jacques Assanvo Ahiwa que « l’épiscopat est une tâche à accomplir avec zèle et responsabilité.»
Intervenant en qualité de vice-président de la Conférence épiscopale réunie de l’Afrique de l’ouest (Cerao), Mgr Alexis Youlo Touabli, évêque du diocèse d’Agboville, s’est réjoui de la nomination de Mgr Jacques Ahiwa, comme n’étant pas de prime abord une promotion mais un appel, une vocation sacerdotale.
Les confidences de Mgr Jacques Ahiwa
« Cher frère, votre mission est d’autant plus complexe que votre nomination intervient dans un contexte social, politique et religieux difficile en Côte d’Ivoire. Mais n’ayez pas peur ! Ne tremblez pas ! Les évêques sont des sentinelles capables de réveiller les églises, en se levant avant l’aube, où au milieu de la nuit pour réveiller la foi, l’espérance et la charité », a affirmé l’évêque d’Agboville. Et d’ajouter : « Je veux compter sur votre jeunesse relative pour aider notre frère Paul Siméon Ahouanan.»
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L’élu du jour, en commençant son intervention, a rendu grâce à Dieu par un chant. « C’est une pure grâce que le Seigneur ait porté sur mon humble personne son choix pour assumer une si haute, belle et honorable mission de part son origine et ses effets mais aussi surtout lourde, exigeante, contraignante et difficile quand on exécution », estime Mgr Jacques Ahiwa.
- (…) Un certain dimanche midi, du mois d’avril dernier, je me suis senti dans la peau de Pierre, craintif, faible, infidèle, et même souvent poltron, lorsque je suis mis au défi du témoignage du Christ et de son évangile
Qui a dévoilé sa devise épiscopale : « Paître mes brebis, Jn13, 17 », traduit le ressenti de l’appel du Seigneur au regard du contexte d’énonciation de cet ordre. « Dans les réflexions intérieures de tous azimuts, qui ont suivi le coup de file de Mgr Borgia, Nonce apostolique en Côte d’Ivoire, un certain dimanche midi, du mois d’avril dernier, je me suis senti dans la peau de Pierre, craintif, faible, infidèle, et même souvent poltron lorsque je suis mis au défi du témoignage du Christ et de son évangile. Et pourtant, le Seigneur a posé sur moi, son regard de compassion et d’amour pour me dire : « paîs mes brebis. » Nous entrons là, dans la logique déroutante et déconcertante de Dieu aux yeux des hommes, qui se sert de ce qui est faible dans le monde pour confondre les forts ; de ce qui est sans importance pour manifester sa puissance au monde », a confié Mgr Ahiwa.
Magloire Madjessou, envoyé spécial à Bouaké