Le président de la République, Alassane Ouattara, à l’occasion du traditionnel vœu à la Nation, a déploré les violences des élections couplées et pris des sanctions contre les auteurs.
Les élections régionales et municipales des mois d’octobre et de décembre 2018 ont été émaillées de violences et de morts dans certaines régions et villes de la Côte d’Ivoire. Au point que la Chambre administrative de la cour suprême a décidé de la reprise du scrutin dans 6 régions et villes, le 16 décembre 2018.
Au cours du traditionnel message de vœux 2019, lundi 31 décembre 2018, dans la soirée, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara a déclaré que les violences et les troubles publiques ne sauraient être tolérés dans le pays. « Des poursuites seront engagées contre les auteurs et les commanditaires de ces actes », a assuré le président de la République. « Notre débat démocratique doit être à la mesure des attentes des Ivoiriens conforme à nos idéaux de tolérance, de respect et de paix. Il y avait de la consolidation de notre démocratie et de la stabilité de notre nation », a-t-il estimé.
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Parlant du déroulement des élections locales, le Chef de l’Etat se félicite de la maturité démocratique dont ont fait preuve les Ivoiriens. Cependant, « je déplore les violences dans certaines localités. Il est normal que dans le cadre d’une élection, l’adversité politique s’exprime dans le débat d’idées et de projets.»
Dans un esprit de réconciliation et de paix, il a décidé d’accorder la grâce à 2.532 détenus de droit commun, condamnés pour des infractions mineures. Ceci en application de l’article 66 de la Constitution.
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« A l’occasion de cette nouvelle année, l’Etat leur offre ainsi une nouvelle chance de s’intégrer dans la vie sociale », a-t-il dit, avant d’inviter les exilés à rentrer au bercail.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»