Un affrontement entre les partisans des deux camps aux dernières locales de la ville balnéaire, sud d’Abidjan, a été évité de justesse, grâce à la promptitude des forces de l’ordre.
La proclamation des partielles dans la ville de Grand-Bassam, le 16 décembre 2018, par la Commission électorale indépendante (Cei) n’a pas fini de calmer les esprits surchauffés. A ce scrutin du dimanche dernier, le candidat du Rhdp, Jean-Louis Moulot, a gagné les élections, avec 51,91% des suffrages contre 45,72% pour son adversaire du Pdci Rda, Georges-Philippe Ezaley.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, le Rhdp se réjouit de sa percée pendant que Georges Ezaley saisit la Chambre administrative
Ce vendredi 21 décembre 2018, vers 11h, il y a eu un autre affrontement entre les supporters et partisans des deux camps, au quartier France, de Grand-Bassam. « Les partisans du maire sortant, Georges Philippe Ezaley, qui ne digèrent pas la victoire contestée du maire élu Moulot ont décidé d’organiser une marche de protestation au quartier France, non loin de la mairie, à l’effet de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur ce braquage électoral », a confirmé un agent de la mairie.
Les jeunes partisans du maire nouvellement élu, sachant cela, ont décidé eux aussi d’organiser une marche de protestation en ces lieux. « Ce qui a failli provoquer des bagarres et échauffourées entre les deux camps. Heureusement que les forces de l’ordre alertées ont circonscrit vite cet incident de ce matin », a souligné la même source.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, le gouvernement annonce la reprise des locales invalidées le 16 décembre
Une victoire que son principal challenger récuse prétextant que ces élections ont été entachées d’irrégularités. Des bureaux de vote lui donnant favori, explique le maire sortant de la ville balnéaire, avec plus de 6000 voix de différences n’ont pas été pris en compte par la Cei. Bien avant cette marche, d’aujourd’hui, les partisans du maire Moulot avaient organisé, vêtus de blanc, une marche de soutien, cette semaine.
Pierre Grah-Awoyo
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»