Les présidents Henri Konan Bedié et Laurent Gbagbo se sont finalement rencontrés, lundi 29 juillet 2019, à Bruxelles. Ces deux personnalités ont abordé au cours de leurs échanges divers sujets, entre autres, la réconciliation, la réforme de la Cei, les libertés individuelles. Pierre N’Dri Kouadio, porte-parole du Pdci-Rda, invité de France 24, revient sur quelques points de cette rencontre et parle d’un recul démocratique en Côte d’Ivoire.
« Comme le communiqué le laisse transparaitre, des problèmes graves persistent à savoir le recul des acquis démocratiques, les atteintes et l’emprisonnement de certains leaders politiques, militaires et le maintien en exil de certaines personnalités politiques C’est autant de choses qui nous préoccupe », a dénoncé Pierre Narcisse N’Dri Kouadio, porte-parole du Pdci Rda, sur le plateau de la chaîne française, ce mardi. Concernant la réconciliation nationale amorcée par le pouvoir actuel, depuis novembre 2011, avec création de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), il soutient « qu’elle (réconciliation) a été très timide ».
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Pour lui, à 15 mois de l’échéance électorale d’octobre 2020, ces sujets essentiels doivent faire l’objet d’âpres discussions entre les partis et sociétés civiles. Poursuivant, le directeur de cabinet de Bedié a noté que les partis politiques en Côte d’Ivoire ne bénéficient pas de protection.
Opposés hier, aujourd’hui unis pour la reconquête du pouvoir d’Etat (Pdci Rda et Fpi), avec en ligne de mire la réconciliation de tous les Ivoiriens et le retour des exilés politiques, N’Dri Kouadio estime que les deux personnalités ayant fait l’expérience de la crise postélectorale de 2010, ont décidé de « se préoccuper de ce que peut être la paix sociale en Côte d’Ivoire ».
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De plus, il estime que leur rapprochement s’inscrit dans une démarche de contribuer à la mise en place d’une Commission électorale indépendante (Cei) conformément à l’arrêt rendu par la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Cette commission, affirme-t-il, devait aboutir à l’impartialité et la protection des droits des Ivoiriens.
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Magloire Madjessou