Depuis le mardi 5 mai 2020, le gouvernement ivoirien a indiqué avoir entamé la distribution d’environ 22 millions de masques, afin de protéger prioritairement le personnel soignant, les Forces de défense et de sécurité et les populations les plus exposées du Grand Abidjan ainsi que celles en situation de fragilité.
La majorité des populations du Grand Abidjan se demandent encore quand, où et comment cette distribution sera ou été faite parce qu’elles estiment ne pas avoir reçu de masques. Les masques utilisés comme cache-nez sont la plupart des masques artisanaux, qui sont vendus dans les rues d’Abidjan au prix de 500 FCfa l’unité ou 3 à 1000 FCfa.
Sur cette question, le ministre d’Etat Hamed Bakayoko avait souligné que la disponibilité et la distribution gratuite des masques,conformément aux instructions du Président Alassane Ouattara, a été confié à la nouvelle Pharmacie de la santé publique de Côte d’Ivoire (Psp-ci) pour procéder à la bonne distribution de ces instruments barrières.
Ainsi, récemment, 15 000 masques jetables ont été distribués par l’Ong Gestes dans certains quartiers de Yopougon, Marcory et Riviera Bonoumin.
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Des entreprises pour assurer la santé et la sécurité de leurs agents ont déjà commandé et distribué gratuitement des masques. C’est le cas de l’entreprise Olam. Disposant 5 000 employés, elle a commandé 10 000 masques auprès d’une entreprise ivoirienne à vocation environnementale.
Dans la commune de Cocody, au quartier Angré, à la question de savoir où et comment les riverains se procurent les masques. Dame Yobouet que nous avons rencontré, lors de l’achat de masque en tissu dans les encablures du commissariat du 22e Arrondissement de Cocody. « Les masques ? Je les achète depuis quelques jours avec les vendeurs ambulants. Au départ, j’allais à la pharmacie. Les temps sont durs et face au chômage technique, je suis bien obligée de dépenser peu. Donc, pour une semaine, j’achète un masque en tissu», indique-t-elle
Pour Lucien Koffi, un étudiant aperçu au rond-point du quartier Dokui, il pense que c’est déplorable qu’il n’y ait pas assez de communication sur les endroits de distribution gratuite de masques comme annoncé.
Alors que selon lui, cela devait être comme les centres de dépistages dans les communes d’Abidjan. «J’ai mon masque en tissu. Le jour que le gouvernement nous informera des lieux de distribution gratuite, nous allons aller chercher. Mais pour l’instant, je me protège avec mon masque que je lave chaque soir et c’est pratique», se console Koffi, pour l’instant des masques artisanaux.
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Face à cette équation difficile concernant les lieux et dates de la distribution des masques, le gouvernement gagnerait à donner plus de précisions quant à la distribution gratuite dans les communes comme c’est le cas des sites de dépistage et de prise en charge intégrée déployés dans toutes les régions sanitaires de l’intérieur du pays et dans le District d’Abidjan.
Christian Guéhi
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»