Du 21 au 22 septembre 2021, la Chaire Unesco : « Eau, femmes et pouvoir de décisions » en collaboration avec le programme Women political participation (Wpp), structure partenaire et financière, a organisé un atelier de formation à Abidjan Plateau sur la participation des femmes et jeunes aux débats politiques avec les professionnels des médias.
Le programme Women political participation conduit par le consortium de la coopération suédoise, avec 8 pays en Afrique, vise à accroitre la participation politique de la représentation des femmes en Afrique de l’Ouest. Ce projet se justifie par le retard accusé par les femmes dans l’exercice politique malgré les engagements et le protocole de Maputo par bon nombre de pays. C’est dans ce contexte que la Coordinatrice du Wpp Afrique francophone, Prof Fatou Sow Sarr, a planté le décor de son intervention.
Pour elle, les médias ivoiriens contribueront à la transformation des imaginaires et occupent une place centrale dans la société. A l’en croire, il s’agit d’amener la société à prendre conscience que l’avenir dépendra de l’ensemble de ses composantes (jeunes et adultes) et joueront chacun en ce qui le concerne leur participation. Des études ont démontré, soutient-elle, que les institutions internationales que les prochaines croissances dépendront de l’égalité entre homme et femme.
Ce processus doit être accompagné par les médias, dit-elle, afin de convaincre les populations de l’enjeu d’une grande participation des femmes à la gouvernance politique et en montrant ce qu’elles font dans les communautés avec des résultats
« Pour aller vers une transformation significative de la nos sociétés pour un développement durable et efficace, une meilleure représentation des femmes aux instances de décisions est indispensable », estime-t-elle. Ce processus doit être accompagné par les médias, dit-elle, afin de convaincre les populations de l’enjeu d’une grande participation des femmes à la gouvernance politique et en montrant ce qu’elles font dans les communautés avec des résultats.
Lire aussi: Débats politiques : les femmes et jeunes échangent sur leur participation
Prof Rose Koffi-Nevry, chargée de la formation à la Chaire Unesco : « eau, femmes et pouvoir de décisions » et Représentant la ministre Euphrasie Kouassi Yao, Titulaire de la chaire Unesco, s’est réjouie des réflexions menées au cours des travaux. « Accepter de commencer de vous acquitter de la mission que nous venons de vous confier, en relayant et en amplifiant le message des femmes et des jeunes, qui ne feront à apporter leur contribution à l’œuvre gigantesque de démocratisation et de développement de notre pays », a affirmé la Représentante de la ministre. Poursuivant, elle a souligné que les échanges dans les groupes ont permis d’instruire la problématique de la faible participation des femmes et jeunes dans les débats politiques, d’ouvrir des pistes de réflexions et des recommandations.
Mais avant, une étude d’enquête sur la faible participation des femmes a été présentée par un expert en genre et participation politique, Trah Siagbé. Selon, lui, et après étude, les partis politiques misent sur la compétence des hommes plutôt que les femmes. Car, un parti politique justifie la faible présence des femmes par un manque de capacités. En termes de recommandations, il faut former et coacher la femme à la gestion de la chose politique. ; créer un pool de femmes leaders dans les localités…
Des groupes de 4 ont été constitués, avec des thèmes spécifiques, en vue de réfléchir sur la faible participation des femmes et jeunes aux débats politiques en Côte d’Ivoire. Il ressort, entre autres, la formation des femmes à la politique ; constituer un vivier important de femmes politiques en Côte d’Ivoire ; briser les pesanteurs socio-culturelles ; les stéréotypes ; les intimidations, la peur ; demander aux partis politiques de faire la promotion de la femme et des jeunes ; consacrer des espaces d’émissions des femmes sur les radios, télés et presse écrite etc.
Magloire Madjessou