Accueil A la une Débats politiques : les femmes et jeunes échangent sur leur participation

Débats politiques : les femmes et jeunes échangent sur leur participation

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Des participants de partis politiques, société civile, Ong..échangent sur leur participation aux débats politiques/Ph Credo

Une quarantaine de partis politiques, institutions de la République, Ong et société civile de Côte d’Ivoire ont échangé, jeudi 16 septembre 2021, à Abidjan Plateau, au cours d’un atelier d’échanges sur la participation des femmes et jeunes aux débats politiques.

Malgré les avancées, la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions des partis politiques continue d’être un défi à relever. En Côte d’Ivoire, les statistiques indiquent 12,59% des femmes à l’Assemblée nationale, 19,2% au Sénat et 11,37% aux conseils municipaux.

Prof Fatou Sow Sarr, Coordinatrice du Programme women political participation (Wpp), a indiqué que depuis des années, l’on constate la faible participation des femmes dans la vie politique en Afrique, elles continuent d’être sous-représentées dans les prises de décisions politiques. « Il est nécessaire de renforcer la sensibilisation, d’examiner les obstacles, de responsabiliser les champions du changement, identifiés et de promouvoir les actions pour faire avancer la situation », a proposé Prof Fatou Sarr. Aussi, conseille-t-elle la formation des jeunes femmes au leadership de la prochaine génération, en faisant progresser la participation politique des femmes.

Pour elle, pour que la participation des femmes soit une réalité palpable dans la gouvernance en Afrique, il faut l’implication des dirigeants, des autorités traditionnelles et communautaires et les médias. Enfin, les pays comme le Sénégal, la République démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire, selon les institutions internationales, ont montré que les prochaines croissances dépendront de l’égalité entre femmes.

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Quant au Prof Rose Koffi Nevry, en charge de la formation à la Chaire Unesco : « Eau, femmes et pouvoir de décisions » et Représentante la ministre Euphrasie Yao, a d’emblée fait cas des postes de responsabilités dans la vie publique. Elle a souligné que la faible participation des femmes dans la vie publique et politique doit être traitée en profondeur.

Enfin, les pays comme le Sénégal, la République démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire, selon les institutions internationales, ont montré que les prochaines croissances dépendront de l’égalité entre femmes.

Indiquant que l’objectif de cet atelier d’échanges vise à faire des jeunes et femmes des acteurs à part entière du développement national et de leur développement personnel. « Il s’agit surtout pour nous de reconnaitre la contribution de la place des femmes dans le développement de notre nation. Développement pour lequel, elles ont déjà assez fait et continuent de le faire jour et nuit. Ce devoir de reconnaissance fera certainement lever les blocages sociaux culturels et fragilisera les préjugés qui ne font que retarder notre marche vers le progrès et le développement véritable », a affirmé la Représentante de la ministre Euphrasie Yao.

Dans son adresse, elle a invité les participants de cet atelier d’échanges à mutualiser leurs efforts pour la cause des femmes et des hommes, les autorités gouvernementales créeront le cadre institutionnel. Selon elle, son institution la Chaire Unesco : « Eau, femmes et pouvoir de décisions » est engagée sur la voie de l’accompagnement des actions de l’Etat de Côte d’Ivoire. Parlant des résultats de la participation des femmes à la vie publique, Prof Rose Koffi Nevry soutient que cela est en nette progression ces dernières années.

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Une étude sur la faible participation des femmes aux débats politique a été présentée par un expert en genre et participation politique. Au cours de son exposé, il a expliqué qu’il y a, certes, une volonté politique mais des actes symbolisant celle-ci, il y a un peu d’hésitations.

Ces deux jours (16 et 17 septembre) d’atelier d’échanges a été organisé par le Programme Woman political participation (Wpp), l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (Idea) et le Caucus des femmes leaders du Sénégal, en collaboration avec la Chaire Unesco : « Eau, femmes et pouvoir de décisions » dans une mission d’analyse des contextes nationaux relatifs à la faible participation des femmes et de jeunes dans les débats politiques dans 8 pays en Afrique.

Magloire Madjessou

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