Accueil A la une Fête de travail : La lettre ouverte d’un Ivoirien au président Ouattara

Fête de travail : La lettre ouverte d’un Ivoirien au président Ouattara

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Le président Alassane Ouattara /Ph DR

Jeudi, 1er mai 2025, les Ivoiriens et travailleurs de Côte d’Ivoire ont célébré la fête de travail, après des moments de durs labeurs. Chaque année, des milliers de travailleurs exposent leurs revendications sociales au président de la République ou au gouvernement. Un Ivoirien, Jean Bonin, cadre du Front populaire ivoirien (Fpi), a adressé une lettre ouverte au président Alassane Ouattara sur la situation de la jeunesse, qui peine à trouver un emploi dans cet univers.

Monsieur le Président,

En ce 1er mai, journée mondiale dédiée au travail et à la dignité des travailleurs, je tiens à vous adresser cette réflexion empreinte d’espoir, mais aussi d’inquiétude, au nom de cette jeunesse ivoirienne talentueuse, formée, mais trop souvent oubliée.

Peut-on véritablement célébrer la fête du travail lorsque tant de jeunes issus de nos universités et grandes écoles peinent à trouver ne serait-ce qu’un stage, à plus forte raison un emploi décent et durable ?

Peut-on, en toute conscience, se réjouir alors que la courbe du chômage prend une allure exponentielle, mettant en péril notre stabilité sociale et notre avenir collectif ?

Monsieur le Président, sans emploi, la jeunesse se transforme peu à peu en une bombe sociale à retardement.

Monsieur le Président, sans emploi, la jeunesse se transforme peu à peu en une bombe sociale à retardement

Chaque jour sans perspective nourrit la frustration, alimente la colère, et creuse le fossé entre les citoyens et les institutions. Les déflagrations d’une telle explosion sont imprévisibles, et potentiellement dévastatrices.

Il est temps. Il est temps que l’investissement dans le capital humain devienne une priorité nationale absolue. Il est temps de repenser notre politique de l’emploi, de la rendre plus inclusive, plus audacieuse, plus connectée aux réalités du marché et aux aspirations de notre jeunesse.

Il est urgent de redonner espoir, de créer des passerelles concrètes entre formation et emploi, et de bâtir une économie où chaque compétence trouve sa place. La jeunesse ne demande pas l’aumône, elle demande une chance. Offrons-lui cette chance.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

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