La Coordination des syndicats des agents de santé de Côte d’Ivoire (Coordisanté) et Sycamci sont en grève depuis ce mercredi 17 novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire national. Joint au téléphone, le Secrétaire général de Coordisanté, Boko Kouaho, a dépeint les conditions de prise en charge des malades, les reformes hospitalières de 2019 non appliquées depuis décembre 2020.
Ce mercredi, tous les médecins, pharmaciens, chirugiens-dentistes, infirmiers, sages-femmes, personnel de santé etc, qui exercent dans les Csc, Hg, Chr et Chu sont en grève. Cette grève de 4 jours fait suite à des réformes engagées par le secteur depuis bientôt deux ans, qui sont restées sans application par le gouvernement à travers un décret.
« Nous demandons à l’Etat de Côte d’Ivoire d’appliquer la reforme hospitalière. Cette reforme concerne le système hospitalier qui prend en compte l’administration, le structurel, le fonctionnel, le personnel, la qualité des soins etc. Nos hôpitaux sont malades raison pour laquelle tous tirent sur le personnel de santé. Lorsqu’il y a un décès, on nous accuse etc. C’est parce que l’hôpital est très malade », a déploré Boko Kouaho, Sg de la Coordisanté.
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Partant de ce diagnostic, le personnel de santé a estimé qu’il faut reformer le système hospitalier en Côte d’Ivoire. Selon lui, la reforme hospitalière traine depuis 2019 à ce jour. « Cela fait deux ans que ces reformes hospitalières sont dans les tiroirs et ne peuvent être appliquées. Nous, personnels de santé, on ne peut accepter d’être vilipendé tous les jours, alors qu’il y a un médicament pour soigner l’hôpital. Appliquons ce médicament ! », a insisté le Sg, Boko Kouaho.
Cette grève de 4 jours coure jusqu’au samedi. Selon Boko Kouaho, si la tutelle ne réagit pas à cette situation, une assemblée générale décidera de la conduite à tenir.
Jean Kokoyia
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»