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Niger, crise-post-électorale : deux morts et des centaines d’arrestations

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Les manifestants nigériens dans les rues, après la proclamation de la victoire de Bazoum

La tension est montée d’un cran au Niger après la proclamation des résultats de la présidentielle du 21 février 2021.

Le mardi 2 mars 2021, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déclaré Mohamed Bazoum vainqueur de l’élection présidentielle, avec 55,75 % des voix. Ces résultats contestés par l’opposition ont entrainé des heurts dans la ville le lendemain mercredi 23 février. Les manifestants ont jeté des pavés sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes. La répression des forces de l’ordre a causé la mort à deux (2) personnes.  

468 manifestants ont été arrêtés, apprend-on de sources de bonne foi. Des hommes politiques sont également recherchés par les autorités, à l’instar de Hama Amadou, opposant historique.

Au lendemain de l’annonce des résultats provisoires, l’opposition a dénoncé un « hold- up électoral ». Le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane, le mercredi 23 février 2021 a revendiqué la victoire à la présidentielle dans un discours reçu par la presse :  « La compilation des résultats des PV en notre possession à travers nos délégués dans les différents bureaux de vote nous donnent gagnants avec 50,3% des voix », a-t-il affirmé depuis son fief de Zinder.

Suite à ces émeutes, Paris a appelé l’ensemble des parties au « dialogue » et « à recourir aux voies légales pour régler tout différend ». Dans un communiqué commun, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Onu « condamnent fermement les actes de violence » et « appellent toutes les parties prenantes à la retenue et au dialogue ».

Ahoussi Aka

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